Le National veut discuter d'un soutien aux parents qui travaillent

Les parents qui travaillent devraient être davantage soutenus. Par 113 voix contre 80, le National ...
Le National veut discuter d'un soutien aux parents qui travaillent

Le National veut discuter d'un soutien aux parents qui travaillent

Photo: Keystone

Les parents qui travaillent devraient être davantage soutenus. Par 113 voix contre 80, le National a accepté mardi d'examiner en détail un projet du Conseil fédéral. Il vise à débourser 100 millions pour faciliter la conciliation entre vie privée et professionnelle.

Le projet du Conseil fédéral vise à réduire les coûts de l'accueil pour les parents et à augmenter l'offre sur huit ans au total. Le crédit adopté pour la période actuelle est un succès: il ne suffira pas à couvrir la demande.

'Cela correspond à une nécessité', a souligné Mathias Reynard (PS/VS) au nom de la commission. Beaucoup a déjà été fait : plus de 150'000 places d'accueil extrafamilial ont été créées ces dernières années, et 210 demandes doivent encore être traitées.

'La conciliation de la vie familiale et professionnelle reste très compliquée à cause de coûts', a ajouté Mathias Reynard. Les places sont si chères qu'elles annulent les bénéfices d'un deuxième salaire, au détriment de la femme. Et cela parce que les autorités publiques participent trop peu aux coûts: 35% à Zurich, contre en moyenne 70% dans les pays voisins.

Pour éviter la pénurie de forces de travail qui menace la Suisse d'ici 2020, il faut encourager les femmes plutôt que faire venir des travailleurs de l'étranger, a ajouté Isabelle Chevalley (PVL/VD). C'est chez les mères qu'il y a le plus grand potentiel de forces de travail, a renchéri Géraldine Marchand-Balet (PDC/VS).

Investissement pour l'avenir

'La politique familiale est l'affaire des cantons et des communes uniquement', a critiqué le directeur de l'usam, la faîtière des PME, Hans-Ulrich Bigler (PLR/ZH). L'UDC et une partie du PLR se sont opposées en vain à prolonger une nouvelle fois ces aides, alors que la Confédération a adopté des mesures d'économie.

Le projet a été adopté en connaissance de cause, a précisé le conseiller fédéral Alain Berset. Il est intégré dans le budget de la Confédération. Les 100 millions du projet sont un investissement pour l'avenir.

Il est possible de soutenir les places de crèches sans diktat de l'Etat, a critiqué Nadja Pieren (UDC/BE), qui travaille elle-même dans une crèche privée. Injecter plus d'argent de la Confédération nuirait à l'auto-régulation de l'offre privée.

Soutenir l'offre et les parents

Le Conseil des Etats avait dû s'y prendre à deux fois avant d'avaliser les propositions du Conseil fédéral. La Confédération veut soutenir à hauteur de 14,3 millions les projets visant à mieux adapter les horaires d'accueil aux besoins des parents, comme des projets parascolaires dont les horaires seraient adaptés à la journée de travail des parents.

L'autre mesure, devisée à 82,5 millions, doit permettre aux parents de débourser moins pour la garde de leur progéniture. La Confédération assumerait de manière proportionnelle une partie des dépenses supplémentaires que les cantons et les communes consentent, avec la participation éventuelle des employeurs.

Les débats continuent. A défaut d'être parvenue à enterrer le projet, la droite espère pouvoir raboter dans les moyens prévus et ramener la facture totale à 50 millions. Cette proposition n'a été rejetée que de justesse par la commission préparatoire.

/ATS
 

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