Le jeune mouvement des voyageurs quitte les deux groupes de travail sur les gens du voyage, qu'il considère aussi efficace qu''une usine à gaz'. L'Office fédéral de la culture comme les autres organisations en prennent aussi pour leur grade.
'Nous ne considérons plus les groupes de travail et ses représentants comme des interlocuteurs légitimes', a indiqué le mouvement des voyageurs dans un communiqué samedi soir. Celui-ci a donc décidé de les quitter avec effet immédiat.
Ce n'est pas la première fois que ces groupes de travail sont sous le feu de la critique. Le Conseil fédéral avait créé l'été dernier un groupe de travail dont l'existence a pris fin en novembre lorsque les délégués des gens du voyage ont quitté une séance en guise de protestation.
Ils jugeaient la composition et la manière de procéder trop imprégnées de lourdeur administrative. Ils ne se sentaient pas entendus. Les actuelles revendications du mouvement des voyageurs n'ont donc rien de nouveau. Au lieu de régler les problèmes des aires de stationnement ou de transit pour les voyageurs, le groupe de travail s'adonne à des débats sans fin, estime l'organisation. Supprimer ces palabres permettrait des économies.
Exposition plutôt que vrais problèmes
Elle n'a pas non plus apprécié ce qui s'est passé avec la Coopérative de la roue de la grand-route. L'Office fédéral de la culture (OFC) soutient à nouveau financièrement cette organisation qui a connu des difficultés. Le mouvement des voyageurs aurait souhaité une attitude plus claire d'une instance fédérale, 'alors qu'elle distribue de l'argent à une organisation qui ne remplit pas les conditions pour en recevoir'.
Il n'y va pas non plus avec le dos de la cuillère avec les autres organisations des gens du voyage. 'Leurs représentants ne parlent que du passé et préparer une exposition semble plus important que s'occuper des vrais problèmes'.
L'OFC a pris acte de la décision du mouvement des voyageurs, a-t-il fait savoir dimanche dans un communiqué. Il regrette qu'à l'avenir toutes les minorités formant la communauté des gens du voyage ne soient plus représentées au sein des groupes de travail. 'L'organisation est libre de prendre cette décision. A elle de voir si elle veut ou non saisir l'occasion de participer aux discussions'. Le travail va lui continuer comme prévu.
/ATS