Le Grand Conseil fribourgeois s'écharpe sur le brûlant dossier hospitalier. A l'heure de dresser une feuille de route pour l'avenir de l'Hôpital fribourgeois (HFR), qui vit une crise financière et institutionnelle, le parlement se disperse totalement.
Le socialiste Pierre Mauron et l'UDC Nicolas Kolly s'étaient alliés pour une motion destinée à améliorer la gouvernance de l'HFR. Ils demandaient qu'elle soit traitée en urgence, mais ont échoué à une voix près. Après de vifs débats, leur requête n'a obtenu que 55 voix contre 44, ratant d'une seule voix la majorité qualifiée requise.
Tout le monde s'accorde sur le fait qu'il y a un problème de gouvernance. L'actuel conseil d'administration 'n'est plus en mesure d'effectuer les réformes nécessaires', a plaidé en vain Pierre Mauron afin de défendre l'urgence.
Ordre des priorités
Pour le socialiste, l'ordre de priorité était de régler d'abord les problèmes de gouvernance, puis la question des finances, notamment en disant combien le canton payera pour le nouvel hôpital. Et seulement ensuite, de plancher sur les autres domaines, parmi lesquels le statut des employés.
Ce que veulent les motionnaires, 'ce n'est rien d'autre que la démission in corpore du conseil d'administration', parce qu'il faut soudain 'trouver un coupable', a dénoncé Hubert Dafflon (PDC). Or la gouvernance n'est qu'un point parmi d'autres.
Il ne faut 'pas se soumettre à l'électrocardiogramme' de la presse et d'un syndicat, a martelé le député. Le démocrate-chrétien faisait référence à la grève organisée par le SSP mardi à l'HFR, pour protester contre le projet d'exclure le personnel de la Loi sur le personnel de l'Etat.
Le lendemain de la grève, une alliance gauche-UDC a conduit le Bureau du Grand Conseil à reporter le débat sur le statut du personnel. Les partis se défendent toutefois d'avoir été influencés par la grève.
/ATS