Le parlement zougois a clairement approuvé une hausse du coefficient d'impôts de 82 à 86% pour 2020 en première lecture jeudi. Si elle est confirmée, il s'agirait de la première hausse fiscale en 40 ans dans le canton.
Cette hausse temporaire doit rapporter 32 millions de francs aux autorités. Une somme qui servira à renflouer le trou dans les finances toujours présent malgré les paquets d'économies déjà en vigueur. Selon le gouvernement, le déficit structurel se monte à 50 millions de francs.
Seule l'UDC s'est opposée à l'augmentation. Elle a plaidé pour de nouvelles économies, estimant que le canton avait avant tout un problème de dépenses et non de recettes. Par ailleurs, une hausse d'impôts pourrait déstabiliser l'économie.
Un tabou brisé
Pour les autres partis, il était nécessaire de briser le tabou. Le canton de Zoug est encore et toujours pris en otage de la péréquation financière fédérale, a fait valoir le PLR. Pour la gauche, la hausse est modérée et supportable aussi bien pour les entreprises que pour les personnes physiques.
Le directeur cantonal des finances, l'UDC Heinz Tännler a souligné la nécessité de la hausse d'impôt. 'Le peuple est prêt à faire des économies, mais pas à l'infini. Il est aussi prêt à payer pour de bonnes prestations'.
Referendum possible
Cette hausse d'impôt est le point le plus important du programme d'économies 'Finances 2019'. Il compte 22 mesures visant à économiser 50 millions de francs.
La deuxième lecture avec vote final est prévue dans quelques semaines. Un referendum est ensuite possible.
Depuis 2013, les comptes du canton sont dans le rouge. Le gouvernement a ficelé plusieurs paquets d'économies. Le premier (50 millions de francs) est entré en vigueur. Le deuxième portait sur 40 millions, mais il a été refusé par le peuple et le parlement a finalement limité les économies à 13 millions.
/ATS