Le premier procureur Adrian Holloway a requis mardi une peine de prison de trois ans, dont 18 mois ferme à l'encontre de l'islamologue Tariq Ramadan, jugé pour viol et contrainte sexuelle par le Tribunal correctionnel de Genève. Le théologien plaide son acquittement.
La faute de Tariq Ramadan est lourde. Il a profité de son aura pour abuser de sa victime. Il a traité la plaignante comme un objet, a déclaré le représentant du Ministère public.
Dans son réquisitoire, le magistrat a insisté sur la constance, tout au long de la procédure, des déclarations de la plaignante, une femme de 57 ans convertie à l'islam. Il a également souligné la crédibilité des propos tenus par celle que les médias ont appelée 'Brigitte'.
Selon le représentant du Ministère public, la plaignante a toujours dit que sa relation avec Tariq Ramadan était intellectuelle et qu'elle ne cherchait pas à avoir des relations sexuelles avec lui. Le procureur a notamment cité des messages échangés entre elle et l'islamologue pour appuyer ses dires.
Le magistrat a admis que 'Brigitte' vouait une grande admiration à Tariq Ramadan. Certains des messages envoyés par la plaignante à l'islamologue sont suggestifs. Mais la justice est là pour protéger toutes les personnes victimes d'un viol, y compris celle qui 'font du rentre-dedans'.
/ATS