Le sommet pour la paix en Ukraine prévu en Suisse devrait encore avoir lieu cette année. Selon la présidente de la Confédération Viola Amherd, 'l'objectif est de pouvoir tenir ce sommet dès que possible. Il devrait certainement avoir lieu en 2024', a-t-elle déclaré.
Sans la participation de l'agresseur russe, le sommet ne devrait pas être une véritable réunion de paix: 'La Russie ne sera probablement pas présente, mais nous cherchons la discussion avec tous les autres', a déclaré Viola Amherd à la Schweiz am Wochenende parue samedi.
Dans le même temps, la conseillère fédérale a laissé entendre que la Suisse est également en contact avec la Russie : 'La Suisse parle avec tout le monde. On m'a signalé à plusieurs reprises ces derniers jours à quel point c'est important et à quel point tout le monde est content que quelqu'un puisse parler avec tout le monde. Les canaux de communication existent et ils sont ouverts'.
Pour l'instant, on ignore si le sommet au niveau des ministres ou des chefs d'Etat aura effectivement lieu. 'Il existe bien sûr un petit risque que nous ne réussissions pas à organiser le sommet', admet Mme Amherd. Mais si la Suisse ne tente pas le coup, il ne se fera certainement pas. 'Il faut aussi avoir le courage de dire parfois: nous allons essayer et faire de notre mieux'.
Attentes modérées
Mme Amherd tempère toutefois les attentes. 'Nous ne pouvons pas nous attendre à un plan de paix prêt à l'emploi à l'issue de notre sommet', a ajouté la ministre de la Défense. 'Mais si nous pouvons lancer un processus de paix, nous aurons déjà beaucoup atteint'.
Selon Viola Amherd, ce serait un succès si un large éventail de pays y participait, y compris ceux du Sud - notamment l'Afrique du Sud, l'Inde, le Brésil et l'Arabie saoudite et si possible la Chine. Le ministre des Affaires étrangères Ignazio Cassis se rendra en Chine début février, comme prévu depuis longtemps.
Près de deux ans après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, l'avenir de l'Ukraine a été au centre d'une rencontre dimanche dernier à Davos (GR) entre le gouvernement de Kiev et les représentants de plus de 80 pays et organisations. Les conseillers en sécurité des différents Etats ont discuté d'un plan de paix en dix points proposé par l'Ukraine.
/ATS