Les travaux se sont poursuivis mardi à Daillens (VD) après le déraillement samedi d'un train transportant des matières dangereuses. Le trafic ferroviaire reste suspendu sur le tronçon. Doris Leuthard rappelle que la Suisse applique des standards de sécurité sévères.
Plus de 150 personnes sont engagées en permanence sur le site de l'accident. Durant la nuit, les secours ont réussi à relever et à vider le wagon d'acide chlorhydrique, une opération délicate.
'Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour aller le plus vite possible. Mais notre principal souci, c'est la sécurité', a expliqué mardi à l'ats Denis Froidevaux, chef de l'Etat-major cantonal de conduite.
Douze personnes incommodées
Douze 'cas bénins d'intoxication' se sont produits lors des manoeuvres de relèvement. 'Six personnes ont dû être conduites à l'hôpital pour un contrôle. Ces employés ont été incommodés par l'acide chlorhydrique au moment où on a relevé le wagon. Cela montre qu'il faut être très prudent', a ajouté M. Froidevaux. Ces six hommes ont pu quitter l'hôpital durant la nuit.
Les pompiers et des employés spécialisés procèdent actuellement aux travaux préparatoires pour le relevage des autres wagons, qui seront ensuite évacués du périmètre. 'Cela va prendre entre 24 et 36 heures. Si tout se passe correctement, cela pourrait être terminé mercredi dans la journée', a évalué Denis Froidevaux.
Suivront le dégrappage du ballast et de la terre souillée par les 25 tonnes d'acide sulfurique qui se sont échappées d'une citerne samedi. Puis les CFF pourront commencer les travaux de reconstruction de la ligne.
Tafic interrompu
Aucun train ne peut circuler sur ce tronçon, et ceci pour plusieurs jours encore. Les CFF ont renforcé leur dispositif avec plus de 20 bus qui ont pu effectuer mardi plus de 300 courses par jour entre Cossonay-Penthalaz et Yverdon-les-Bains, ainsi que vers La Sarraz, a expliqué Jean-Philippe Schmidt, porte-parole des CFF.
Les temps de parcours supplémentaires sont estimés entre 30 et 60 minutes en moyenne. Ils peuvent être plus élevés encore pour les voyageurs qui viennent de Neuchâtel et doivent passer par Berne.
Pas de risque zéro
Interrogée par '24 Heures', la conseillère fédérale Doris Leuthard rappelle que 'le risque zéro n'existe pas' en matière de transport de matières dangereuses. Mais 'si l'on regarde les tonnages qui transitent chaque jour sur le réseau ferré, on peut dire que la sécurité est assurée', a-t-elle poursuivi.
/ATS