Le laboratoire de bactériologie des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) a mis en service deux chaînes d'automation. Ces nouvelles infrastructures devisées à 2,8 millions de francs permettent de raccourcir significativement la durée des analyses.
'Les médecins peuvent alors poser un diagnostic et prescrire le bon traitement plus rapidement', indiquent jeudi les HUG dans un communiqué. Ces nouvelles chaînes permettent aussi de renforcer la détection des germes multirésistants.
Le laboratoire de bactériologie des HUG a réalisé 170'000 analyses en 2018. Jusqu'à présent les analyses étaient faites manuellement. Désormais, l'ensemencement, l'incubation et la lecture des plaques de culture sont réalisés par la première chaîne d'automation.
La seconde s'occupe des antibiogrammes. Les bactéries sont placées en culture en présence d'un ou plusieurs antibiotiques. Leur développement permet de déterminer les possibles traitements à prescrire ou surtout à éviter quand les bactéries y sont résistantes.
Il fallait manuellement 48 à 72 heures pour réaliser ces étapes. L'automation raccourcit ce délai d'environ 24 heures. Le médecin peut ainsi prescrire le bon antibiotique au bon dosage beaucoup plus rapidement et lutter ainsi lutter contre l'antibio-résistance.
Infections nosocomiales
Autre avantage: les patients porteurs de bactéries multirésistants pourront être détectés plus tôt. Les procédures de contrôle de l'infection pourront ainsi être renforcées pour éviter la transmission à d'autres patients et prévenir les infections nosocomiales.
Cette nouvelle technologie déchargera aussi les techniciens en analyses biomédicales de tâches répétitives. Ils pourront se concentrer sur d'autres aspects de leur travail à plus haute valeur ajoutée, comme la validation et l'interprétation des résultats.
/ATS