Les Verts veulent une relance du dossier européen

Les Verts suisses veulent accélérer le règlement du dossier européen. Dans une résolution adoptée ...
Les Verts veulent une relance du dossier européen

Les Verts veulent une relance du dossier européen

Photo: KEYSTONE/ANTHONY ANEX

Les Verts suisses veulent accélérer le règlement du dossier européen. Dans une résolution adoptée samedi, ils demandent au Conseil fédéral de retourner à la table des négociations avec l'UE et de cesser de repousser le problème.

La résolution - adoptée à une écrasante majorité - actualise la position des Verts sur le dossier européen, après que le Conseil fédéral a mis fin aux discussions sur un accord institutionnel avec l'UE, ont expliqué les dirigeants des Verts suisses lors de l'assemblée des délégués du parti tenue en ligne.

Les Verts constatent que 'la voie bilatérale s'érode inexorablement' et que le Conseil fédéral 'refuse de faire son travail'. Il fait preuve d'un 'manque de courage', selon les mots du conseiller national genevois Nicolas Walder, vice-président du parti. 'Nous attendons une feuille de route pour un plan B', a-t-il dit.

A plus large échelle

Les Verts considèrent qu'une grande partie des problèmes qui leur tiennent à coeur ne peuvent être réglés qu'à l'échelon européen: protection du climat et de la biodiversité, numérisation 'au service de l'être humain' d'abord et pas des multinationales, 'globalisation durable' et droits démocratiques. 'Mais cela ne signifie pas que nous acceptons tout ce qui nous vient de l'Europe', a précisé M. Walder.

La résolution n'a pas valeur de proposition institutionnelle. En l'état, les Verts estiment que les trois options possibles (voie bilatérale, adhésion à l'EEE ou à l'UE) doivent rester sur la table.

Cette résolution vient compléter et appuyer le projet d'initiative populaire annoncé l'automne dernier par Les Verts et Opération Libero visant à forcer le Conseil fédéral à coopérer avec l'UE.

Les Verts ont aussi voté une résolution défendue par la conseillère nationale vaudoise Léonore Porchet en faveur d'une approche 'holistique' de la santé. Il s'agit de mettre en place une politique sanitaire globale intégrant pleinement les transports, le social et surtout le climat.

Deux 'oui', deux 'non'

Concernant les objets soumis à votations le 13 février, les Verts - à de très larges majorités - recommandent de glisser deux 'oui' et deux 'non' dans les urnes.

Sans surprise, le parti est opposé à la suppression du droit de timbre sur le capital 'qui occasionnerait une baisse des recettes de la Confédération de 250 millions de francs par an'.

La loi sur un train de mesures en faveur des médias, également soumise à référendum, a en revanche été plébiscitée par les délégués. Ils ont estimé que la chute des rentrées publicitaires des médias devait être en partie compensée afin de maintenir un journalisme de qualité.

L'initiative demandant l'interdiction de l'expérimentation animale et humaine a été jugée extrême et donc refusée. Les Verts lui ont reproché par exemple de conduire à l'impossibilité, en cas de oui, de mener des prises de sang chez les animaux ou de faire des observations de comportements, des actes qui n'occasionnent pourtant aucune souffrance.

Enfin, l'initiative visant à protéger les enfants et les jeunes de la publicité pour le tabac a été largement soutenue.

Fidèle au PS

Par ailleurs, le président du parti Balthasar Glättli a souligné l'importance de l'alliance avec le PS. Si la droite offrait aux Verts un siège socialiste au Conseil fédéral après les élections fédérales de 2023, le parti écologiste le refuserait, a-t-il dit dans une interview aux journaux francophones de Tamedia.

'Ce siège, nous le revendiquons pour faire avancer la cause écologique et, pour y arriver, nous avons besoin de deux socialistes', a-t-il ajouté. Le président des Verts continue cependant à revendiquer un siège à l'exécutif fédéral.

/ATS
 

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