Une nouvelle méthode de l'enseignement du français et de l'anglais est appliquée depuis un an dans les six cantons à cheval sur la frontière linguistique. Les membres du projet 'Passepartout' veulent désormais améliorer l'enseignement du français surtout.
La critique du matériel pédagogique 'Mille Feuilles' et 'Clin d'Oeil' était manifeste: la grammaire est délaissée, le vocabulaire de base trop maigre, beaucoup d'éléments sont trop difficiles, la méthode mise trop sur la responsabilité personnelle des élèves, admonestaient les détracteurs.
Les directeurs cantonaux de l'instruction publique des six cantons concernés (BS, BL, SO, BE, VS et FR) ont soutenu jeudi devant les médias à Berne le projet 'Passepartout'. Les retours obtenus du personnel enseignant et des jeunes montrent que beaucoup d'élèves appréhendent avec bravoure les langues étrangères.
Grammaire renforcée
'Nous sommes prêts à entreprendre des corrections', a toutefois admis le Soleurois Remo Ankli. De premiers compléments ont été préparés pour l'année scolaire 2016/2017, a précisé le Bernois Bernhard Pulver. La grammaire notamment a été renforcée.
Ces améliorations ne sont pas du bricolage, a-t-il souligné: 'Nous réagissons à la critique et développons la méthode, au lieu de présenter un programme tout prêt'.
Afin de vérifier que les élèves atteignent bien les objectifs souhaités dans l'enseignement renouvelé du français, 'Passepartout' a mandaté une large évaluation auprès de l'Institut de plurilinguisme de l'Université de Fribourg. La première volée d'élèves concernés terminera l'école en 2018.
Le projet intercantonal 'Passepartout' prévoit l'enseignement du français dès la 3e année et celui de l'anglais dès la 5e. Par le biais d'un apprentissage ludique, il vise notamment à ce que les jeunes utilisent la langue sans craindre les fautes grammaticales.
/ATS