L'UDC a massivement utilisé les réseaux sociaux, a osé faire preuve d'auto-dérision et a mobilisé les émotions des électeurs. Ce parti a joué sur la peur de l'immigration, mais il a aussi su faire rire pour gagner de nouveaux électeurs, selon des politologues.
D'après Oscar Mazzoleni, l'UDC a joué avec l'auto-dérision. Elle a su montrer qu'elle pouvait être drôle et enjoué, notamment avec son clip vidéo. 'Cela a contribué à son succès auprès d'un électorat qui n'était pas forcément UDC et cela lui a permis de mobiliser de nouveaux électeurs' a déclaré Oscar Mazzoleni à l'ats.
Une constatation partagée par Werner Seitz, qui a expliqué à l'ats que 'les Verts et les électeurs des autres partis sont sans doute restés à la maison pendant que de nouveaux sympathisants se rendaient aux urnes pour voter UDC'.
Une image positive
'Sous l'ère Blocher, l'UDC était un parti qui dirigeait son pouce vers le bas. La génération Facebook ne peut pas être abordée de cette façon', a déclaré le spécialiste en communication Daniel Graf à l'ats. Avec son clip vidéo 'Welcome to SVP' (bienvenue à l'UDC), où l'on voit Christoph Blocher plonger dans une piscine, l'UDC a inversé la tendance.
Le parti a suscité des émotions positives auprès d'un public plus jeune. Daniel Graf reconnaît qu'il est très risqué de jouer avec l'ironie dans une campagne électorale. Mais l'UDC a pu se le permettre avec succès et a diffusé une nouvelle image d'elle-même: celle d'un parti 'cool', estime l'expert.
Médias sociaux
Pour parler aux masses, le parti agrarien a utilisé Facebook plus que les autres partis politiques. Il a été davantage visible, notamment sur Internet en s'exprimant sur ses thèmes de prédilection comme l'asile ou la migration. Pour Daniel Graf, il est impossible de faire des nuances sur Facebook, ce qui lui a bien réussi.
Pour autant, 'l'UDC est restée très cohérente sur ses lignes politiques et n'a rien lâché par rapport au contenu de son message sur l'immigration' estime Oscar Mazzoleni.
/ATS