Les milieux économiques soutiennent la loi sur le CO2, selon Gössi

De larges cercles de l'économie suisse soutiennent la loi sur le CO2, affirme dans un entretien ...
Les milieux économiques soutiennent la loi sur le CO2, selon Gössi

Les milieux économiques soutiennent la loi sur le CO2, selon Gössi

Photo: KEYSTONE/WALTER BIERI

De larges cercles de l'économie suisse soutiennent la loi sur le CO2, affirme dans un entretien diffusé lundi par le journal Blick la présidente du PLR, Petra Gössi. De nombreuses entreprises et fédérations font partie du comité favorable au texte, selon elle.

Mme Gössi cite l'Association suisse des banquiers, l'Association Suisse d'Asssurances (ASA), l'association faîtière nationale de la construction ConstructionSuisse et le Touring Club Suisse (TCS). Une alliance, composée de l'industrie du pétrole, des associations routières et des ramoneurs, a lancé le référendum contre la loi sur le CO2. À la fin octobre, les délégués du PLR avaient soutenu le texte.

Pour Mme Gössi, il est légitime que le lobby pétrolier défende ses propres intérêts et il est compréhensible que les organisations routières soutiennent leur stratégie. En revanche, poursuit-elle, le PRL doit avoir à l'esprit l'intérêt général de la population.

L'exemple du catalyseur

La conseillère nationale schwytzoise indique que la branche de l'automobile avait déjà hurlé lors de l'introduction du pot catalytique et prédisait la disparition du secteur. Mais, ajoute-t-elle, c'est le contraire qui s'est passé: le catalyseur est devenu un moteur de l'innovation. Mme Gössi s'attend à la même chose avec la nouvelle loi sur le CO2.

Elle table sur des investissements massifs dans la recherche, l'innovation et le développement. La Suisse va devenir un haut lieu sur le climat, se réjouit la juriste de 44 ans, soulignant que l'économie va en bénéficier et que des emplois de nouvelle génération seront créés.

La loi sur le CO2 récompense les comportements respectueux de l'environnement par le biais de taxes incitatives, relève encore la présidente du PLR, rejetant les critiques sur l'augmentation des coûts - 12 centimes de plus au maximum par litre d'essence, une taxe plus élevée sur le mazout et une taxe sur les billets d'avion.

'Une politique gauche-verte'

L'argent sera en grande partie restitué à la population, remarque-t-elle. Pour l'essence et le diesel, le Parlement a introduit un plafond à la hausse, poursuit-elle. Il est actuellement de 5 centimes. Les importateurs peuvent l'augmenter à 12 centimes au maximum. Mais, note Mme Gössi, ces sommes prélevées permettent de financer des projets pour la protection du climat.

La nouvelle loi ne reçoit en revanche aucune louange du président de l'UDC Marco Chiesa, interrogé dans l'édition de lundi de la NZZ. Elle est trop interventionniste, en fait trop peu pour le climat et ne vise que le porte-monnaie de la population active, juge-t-il.

'Nous devons plutôt nous concentrer sur les progrès technologiques et créer des incitations appropriées', lance le conseiller national tessinois. 'Le monde ne peut être sauvé par une politique gauche-verte', selon lui.

/ATS
 

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