'L'armée suisse a un besoin urgent d’évoluer, de façon à corriger enfin les défauts dus aux réformes antérieures', estiment les délégués de l'Association des officiers suisses (SSO), réunis samedi à Locarno. Ils ont approuvé à l’unanimité une prise de position sur la politique suisse de sécurité allant dans ce sens.
La SSO exige que le Parlement maintienne sa décision de financer l’armée, à partir de 2017, à hauteur de 5 milliards de francs par an. Cela représente 20 milliards de francs répartis sur quatre ans.
Et de poursuivre: l'armée a besoin d'un effectif de 100'000 hommes au minimum, avec la possibilité d'une augmentation rapide de cet effectif à 140'000 hommes. Il faut en revanche renoncer à la formation d'une réserve, selon eux.
Les forces terrestres devraient disposer au minimum de trois brigades solides au lieu des deux prévues. Une armée réduite exige une plus grande souplesse, avance le SSO.
Cours de répétition
La limitation du nombre de jours de service à 5 millions doit être supprimée, le nombre de jours de service accomplis par an résultant des besoins et du profil des prestations. Quant à la durée des cours de répétition, elle devrait être maintenue par principe à trois semaines.
Elle pourrait néanmoins être réduite en cas de nécessité (par exemple lors de réorientations ou d’interventions en faveur d’autorités civiles). Le nombre de cours de répétition à suivre doit être maintenu à six.
Service civil
Le SSO poursuit la liste de ses exigences: la reconnaissance du service d’instruction obligatoire des cadres de milice doit être renforcée par des incitations (compte formation et allégements fiscaux notamment) et inscrite dans la loi. Enfin, l’accès au service civil pendant et après l’école de recrues doit faire l’objet d’un examen et être rendu plus difficile.
La SSO salue et soutient explicitement les changements que le Conseil des Etats souhaite apporter au message du Conseil fédéral sur le développement de l’armée (DEVA) lors de la session de printemps. Enfin, le brigadier Denis Froidevaux a été réélu à la tête de la SSO pour un nouveau mandat d’un an, un poste qu'il occupe depuis trois ans.
/ATS