La délégation des rebelles aux négociations de paix sur le Yémen, en cours à Macolin (BE), ne s'est pas présentée vendredi matin à la reprise des réunions, selon la délégation gouvernementale. Cette absence coïncide avec l'effondrement de la trêve sur le terrain.
'Une réunion était prévue ce matin, nous les avons attendus et ils ne sont pas venus. Hier soir, ils avaient déjà exprimé des réserves' sur certains points en négociation, a affirmé une source de la délégation représentant le gouvernement yéménite.
Cette source a cependant souligné que la délégation des rebelles n'avait pas annoncé son retrait des pourparlers et qu'une nouvelle réunion était prévue dans l'après-midi.
Démenti à Genève
Depuis l'ouverture mardi des négociations, les journalistes sont tenus à l'écart et les délégations rivales ont l'obligation de s'abstenir de toute déclaration aux médias.
A Genève, le porte-parole de l'ONU Ahmad Fawzi, interrogé par les journalistes sur les rumeurs faisant état de la décision des rebelles de boycotter les négociations, a démenti. Il a affirmé que les pourparlers devaient commencer plus tard en raison de la prière hebdomadaire du vendredi.
Il n'a pas précisé quand les négociations devaient s'achever. 'C'est totalement imprévisible', a déclaré M. Fawzi lors d'un point de presse. 'Je sais que l'envoyé spécial de l'ONU (Ismail Ould Cheikh Ahmed, Ndlr) et son équipe travaillent très dur pour rapprocher les deux parties sur des questions de fond'.
Accord sur l'aide pour Taëz
Le porte-parole a souligné que les deux parties avaient effectué une première percée jeudi avec l'annonce par l'ONU d'un accord sur la reprise 'immédiate et complète' de l'aide humanitaire pour la ville de Taëz. Mais une source de la délégation des rebelles a affirmé que ses membres avaient des réserves sur les points de l'accord ne se rapportant pas à la question de Taëz.
Selon l'ONU, les pourparlers portent notamment sur la consolidation de la trêve humanitaire, l'échange de prisonniers, et le retrait des rebelles des villes.
La trêve s'effondre
Sur le terrain, la trêve entrée en vigueur avec l'ouverture des négociations mardi a volé en éclat vendredi. Les forces loyalistes soutenues par l'Arabie saoudite ont repris deux villes aux rebelles dans le nord alors que des missiles étaient tirés sur le royaume saoudien.
/ATS