Sur le thème de 'Nos voix comptent aussi', 90 réfugiés issus de 13 pays ont débattu des manières de mieux défendre leurs intérêts samedi à Berne lors de la 3e Session des réfugiés. L'égalité des droits pour toutes les personnes concernées a notamment été demandée.
Les réfugiés s'étaient préparés depuis trois mois pour la session, dans le cadre de sept commissions, afin de développer, avec les conseils de spécialistes et de membres du Parlement, des stratégies de lobbying en vue d'interventions politiques, ont indiqué les organisateurs.
Lors de la session, les commissions ont présenté leurs résultats et commenté les stratégies des autres commissions. La conseillère aux Etats genevoise Lisa Mazzone (Verts) a apporté son soutien: 'Nous, parlementaires fédéraux, avons besoin de vos retours d'expérience et propositions pour améliorer le domaine de l'asile', a-t-elle lancé.
Il s'agissait de mieux sensibiliser la population et les élus suisses aux problèmes spécifiques que rencontrent les réfugiés.
Un parlementaire de la session et réfugié érythréen, Shishai Haile, a pointé, parmi les problèmes actuels, le fait que 'les femmes et les réfugiés de plus de 25 ans sont désavantagés dans l'accès aux offres d'éducation et de formation' en Suisse.
'Ukrainiens avantagés'
Originaire de Syrie, Wiam Mohamad a plaidé pour l'égalité des droits entre tous les réfugiés. 'Pourquoi les Ukrainiens bénéficient-ils de meilleures conditions que les personnes originaires d'autres régions en guerre?', a-t-il demandé.
Plusieurs victoires ont été obtenues depuis la première session, en 2021. Les personnes déboutées peuvent désormais terminer un apprentissage qu'elles auraient commencé, un Parlement des réfugiés a été lancé en Argovie et un 'dialogue régulier' est mené avec le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM). Mais les parlementaires veulent poursuivre leurs objectifs.
Les thèmes prioritaires de leur agenda sont l'éducation et l'intégration, le statut F, la situation des déboutés, l'accompagnement psychologique et le traitement équitable des enfants, indépendamment de leur statut de séjour.
Le rendez-vous était organisé par NCBI (National Coalition Building Institute) Suisse. Il est soutenu par le HCR Suisse et Liechtenstein, l'Organisation suisse d'aide aux réfugiés (OSAR), l'Observatoire suisse du droit d'asile et des étrangers (ODAE), le secteur OeME-Migration des Eglises réformées Berne Jura-Soleure, l'Association érythréenne des médias, ainsi que d'autres organisations d'intégration et de migration.
/ATS