Les aménagements prévus au Chenit (VD) pour les épreuves de ski de fond des Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) Lausanne 2020 peuvent aller de l'avant. Des négociations, tenues sous l'égide du canton, ont abouti au retrait des recours de deux ONG.
La commune d'une part, l'association Pro Natura et la Fondation pour la protection et l'aménagement du territoire d'autre part ont signé une convention qui prévoit une remise en état complète du site à l'issue des JOJ, annonce jeudi le canton. Les négociations se sont déroulées les 11 et 12 septembre sous la houlette des conseillers d'Etat Jacqueline de Quattro et Philippe Leuba.
Des travaux en vue des JOJ avaient débuté en août au Chenit, à la Vallée de Joux. Ils impliquent l'agrandissement d'un parking, l'aménagement d'une zone de stockage pour la neige artificielle ainsi que de quelques kilomètres de pistes de ski fond.
Recours
Les deux ONG avait fait recours auprès du Tribunal cantonal, estimant qu'il était inacceptable qu'il n'y ait pas eu de mise à l'enquête pour des aménagements d'une telle ampleur dans une zone protégée. Les travaux avaient été entrepris sur la base d'une simple autorisation de manifestation sportive délivrée par le canton.
L'arrangement obtenu sous l'égide du canton permet de poursuivre les travaux et satisfait globalement les ONG. 'Au final, la solution correspond à ce qu'on pouvait obtenir compte tenu de la position politique forte du Conseil d'Etat', a expliqué jeudi à Keystone-ATS Michel Bongard, secrétaire de Pro Natura Vaud.
Centre nordique
Les ONG ont obtenu que la commune ne mette pas à l'enquête publique son projet de Plan partiel d'affectation PPA 'Les Grandes Roches', qui prévoit l'aménagement d'un centre nordique, tant que le site n'a pas été remis en son état initial. Les ONG craignaient d'être placées devant le fait accompli, et que des aménagements présentés comme provisoires ne soient finalement pérennisés.
La convention prévoit aussi que la remise en état, après les JOJ, sera suivie par un spécialiste et documentée. Elle devra se faire avant le 30 juillet 2020, sinon le canton pourrait lancer 'une procédure d'exécution forcée', détaille l'accord.
Enfin, le canton s'engage à répondre dans un délai de trois mois à l'interpellation du Vert Raphaël Mahaim, déposée au Grand Conseil. Ce dernier se demande si la procédure POCAMA - la procédure qui permet au canton d'autoriser une manifestation - est adaptée aux enjeux dans le cas de manifestations importantes.
/ATS