Le fils d'un galeriste voit sa peine fortement réduite pour avoir tué un ami à Küsnacht (ZH) en 2014. La Cour suprême zurichoise le déclare irresponsable de ses actes en raison de sa toxicomanie. Il limite ainsi la sanction à 3 ans, commuée en thérapie stationnaire.
En première instance, le Tribunal de district de Meilen (ZH) avait condamné le prévenu en août 2017 à douze ans de prison, notamment pour meurtre, viol qualifié et contrainte sexuelle. En appel, les juges cantonaux ont renoncé mercredi à retenir contre lui les délits sexuels qu'il aurait commis à Londres, le doute profitant à l'accusé face à une plaignante dont la crédibilité est limitée, selon eux.
Contrairement à la première instance, la Cour suprême a également déclaré l'accusé âgé de 34 ans irresponsable de ses actes, car il était dans un état second dont il était, en revanche, responsable. Toxicomane, il se trouvait sous l'influence de la drogue.
Libre lorsqu'il sera guéri
Les juges ont opté pour la peine maximale de trois ans pour ce type de cas. L'accusé l'a d'ores et déjà purgée. Il ne sera pas libéré pour autant, la Cour ayant ordonné une thérapie stationnaire dans une clinique pour traiter son addiction. Le trentenaire n'en sortira que lorsqu'il sera guéri et ne représentera plus un danger pour la société.
Finalement, la justice zurichoise suit ainsi en grande partie le raisonnement de la défense. Elle donne par contre tort au procureur qui avait même exigé un alourdissement de la peine à 16 ans.
Meurtre particulièrement brutal
Issu d'une famille de marchands d'art, le jeune homme possédait lui-même une galerie. Au moment du meurtre, il se trouvait sous l'influence de cocaïne et de kétamine.
Les faits se sont déroulés dans la villa de ses parents à Küsnacht, dans la banlieue aisée de Zurich, où une dispute avait éclaté entre l'intéressé et un ami anglais de 23 ans. Le trentenaire a assommé 'cet ami de longue date' à l'aide d'un bougeoir de six kilos et d'une statue en or. Il avait ensuite enfoncé une bougie dans la bouche de sa victime encore vivante et l'avait finalement étranglée.
/ATS