L'UDC refuse de faciliter le don d'organes et de soutenir le cinéma suisse. Dans leurs mots d'ordre pour les votations fédérales du 15 mai, ses délégués ont approuvé en revanche le financement des gardes-frontière européens Frontex.
Par 204 voix pour, 104 voix contre et quatre abstentions, l'assemblée de l'UDC a approuvé samedi à Coire l'arrêté fédéral sur le financement destiné à renforcer l'agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes Frontex.
La majorité des délégués a suivi les arguments du conseiller fédéral Ueli Maurer. Le ministre UDC a invoqué la nécessité de lutter contre la criminalité organisée et de renforcer ainsi la sécurité en Suisse. Un rejet de l'objet risquerait d'entraîner l'éjection de la Suisse des accords de Schengen/Dublin, ce qui aurait pour effet une vague spectaculaire de demandes d'asile rejetées dans d'autres pays.
Par contre, les délégués de l'UDC ont rejeté, par 248 voix contre 72 et 12 abstentions, la modification de la loi sur les transplantations d'organes. Ils ont suivi l'avis de la conseillère nationale thurgovienne Verena Herzog. Selon elle, des personnes mal informées qui ne souhaitent pas donner leurs organes après leur mort se les verront prélever, faute de s'y être opposés officiellement de leur vivant.
Au cours de la discussion, des voix discordantes se sont fait entendre. Le conseiller national Franz Grüter (LU) a parlé de sa fille qui pourrait avoir besoin d'un cœur. Il a appelé ses collègues de parti à accepter le projet, mais il n'a pas été suivi.
Enfin, l'assemblée des délégués a balayé à l'unanimité (271 voix contre et une abstention) la modification de la loi sur la production de films et la culture cinématographique. Ils ont dénoncé une 'taxe sur le streaming' et le 'quota de films suisses sur les plateformes de streaming', prévus par la loi, comme étant des mesures anti-libérales.
/ATS