Des perquisitions ont été menées mercredi dans le canton de St-Gall chez deux partisans présumés des 'Citoyens du Reich'. Cette mouvance extrémiste allemande, considérée comme dangereuse, refuse de reconnaître la République fédérale et ses structures démocratiques.
Une procédure pénale a été ouverte contre ces deux personnes pour soupçon de soutien à une organisation criminelle ou terroriste, a indiqué le Ministère public de la Confédération (MPC) à Keystone-ATS, confirmant une information de la radio-télévision alémanique SRF. Le MPC a reçu plusieurs demandes d'entraide judiciaire de son homologue allemand.
Les autorités allemandes ont mené mercredi des perquisitions chez des membres présumés des Citoyens du Reich dans tout le pays. L'opération a visé plus d'une vingtaine de maisons dans huit Länder et en Suisse. Un agent des forces spéciales a été légèrement blessé et un suspect interpellé à de Reutlingen, au sud de Stuttgart. Au total, cinq personnes ont été inculpées, selon le parquet fédéral.
Clarifications en cours
Des clarifications sont en cours pour préciser le rôle des deux personnes visées en Suisse, ajoute le MPC. Les deux suspects ont été interrogés dans le cadre de la procédure en cours, menée par le MPC en collaboration avec l'Office fédéral de la police (Fedpol) et la police cantonale st-galloise.
Le mouvement des 'Reichsbürger' (citoyens du Reich) a pour point commun de rejeter les institutions, refusant les ordres de la police ou le paiement des impôts. Selon le parquet fédéral allemand, il compte environ 23'000 membres.
Un coup de filet avait visé le mouvement début décembre dans plusieurs Länder, ainsi qu'en Autriche et en Italie. Vingt-cinq personnes avaient été arrêtées, dont un prince, d'anciens soldats d'élite, une ressortissante russe et une ex-députée d'extrême droite.
/ATS