La Suisse devrait accueillir rapidement 50'000 réfugiés. Le syndicat Unia a remis lundi à un représentant de la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga deux pétitions pour une politique d'accueil plus humaine, signées par 10'000 personnes.
Devant le Palais fédéral, une petite cinquantaine de personnes ont assisté à la remise des deux textes. Une banderole souhaitait la 'bienvenue aux réfugiés', alors qu'au sol, des gilets de sauvetage dessinaient le symbole de la paix.
'Les frontières ne doivent plus tuer', a lancé la présidente d'Unia, Vania Alleva. Ces pétitions sont nées d'une indignation: l'Union européenne et la Suisse affirment vouloir accueillir les réfugiés, mais en même temps, elles ferment leurs frontières, a rappelé Alessandro Pelizzari, à l'origine de l'appel pour accueillir 50'000 réfugiés.
'Les conséquences, ce sont des milliers de morts en mer et des réfugiés vivants dans des conditions très difficiles', a-t-il dénoncé, appelant au changement. 'Nous ne serions pas ce que nous sommes sans les gens venus de l'extérieur', a clamé le rappeur Greis.
L'appel a été lancé fin mars par des syndicalistes d'Unia, des représentants des Verts et du PS. Il a notamment été signé par les conseillers nationaux Lisa Mazzone (Verts/GE), Yvonne Feri (PS/AG), la conseillère aux Etats Liliane Maury Pasquier ou encore le conseiller d'Etat genevois Antonio Hodgers (Verts).
Jean Ziegler, vice-président du comité consultatif du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, son fils Dominique, metteur en scène, ainsi que d'autres personnalités du monde de la culture, comme les écrivains Adolf Muschg et Pedro Lenz ou le rappeur genevois Jonas, soutiennent l'action.
Suite de ces pétitions, une manifestation nationale est déjà annoncée pour le droit d'asile le 1er octobre à Lausanne. Elle visera également à soutenir le collectif R, un groupe qui se bat contre les renvois Dublin dans le canton de Vaud et héberge des réfugiés dans l'Eglise St-Laurent.
/ATS