Le parti s'engage pour trouver des solutions au 9 février

L'Europe et la migration ont occupé les délégués du PLR lors de leur dernière assemblée avant ...
Le parti s'engage pour trouver des solutions au 9 février

Le parti s'engage pour trouver des solutions au 9 février

Photo: Keystone

L'Europe et la migration ont occupé les délégués du PLR lors de leur dernière assemblée avant les élections fédérales du 18 octobre, samedi à Amriswil (TG). Le parti se présente comme celui des solutions pragmatiques aux conséquences du vote du 9 février 2014.

Dans les baromètres des préoccupations, la migration arrive en tête. Ce sujet est très émotionnel mais devrait être traité de façon factuelle et sobre, et non populiste avec des promesses vides, a déclaré le président Philipp Müller devant les 180 délégués présents.

Dans ce cadre, le PLR a des propositions. 'Elles ne sont certes pas spectaculaires mais elles au moins, elles tiennent la route', a affirmé l'Argovien.

Le parti s'est engagé pour ces solutions samedi en adoptant trois résolutions faisant mention de l'initiative sur l'immigration de masse et de ses conséquences.

Alors que le baromètre électoral révélait mercredi que le PLR bénéficie de la plus grande confiance sur le dossier européen, la première résolution réaffirme l'engagement du parti pour la voie bilatérale avec l'UE. Il demande qu'elle soit garantie lors de la mise en oeuvre de l'initiative.

'Village d'Astérix'

'Ceux qui veulent supprimer les bilatérales sans présenter d'alternative, jouent avec les emplois et la prospérité de la Suisse', a déclaré la conseillère aux Etats Karin Keller Sutter (SG) en présentant le texte.

Pour Philipp Müller, la fin de la libre circulation signifierait aussi la fin des accords de Schengen, ce qui ferait de la Suisse 'le village d'Astérix - mais sans la potion magique de Panoramix'. 'Dans un monde moderne, il n'est pas pensable que la Suisse s'isole', a-t-il estimé.

Le conseiller fédéral Didier Burkhalter, issu du PLR, a lui rappelé que les différents dossiers que la Suisse doit négocier avec Bruxelles sont liés. Par exemple, une solution sur la libre circulation devra permettre de rouvrir la participation de la Suisse aux grands programmes de recherche européens.

Migration: ferme mais juste

Le deuxième texte exige une politique de migration 'ferme mais juste'. Certaines mesures de restrictions peuvent être mises en place rapidement sans compromettre les bilatérales, estime le parti.

Parmi les propositions figurent des permis de séjour et un regroupement familial liés à l'indépendance financière des migrants. Le parti s'engage aussi pour une procédure d'asile plus courte.

Mamans au travail

Une troisième résolution veut trouver en Suisse-même des solutions à la pénurie de main d'oeuvre, qui va s'accentuer avec l'application de l'initiative sur l'immigration de masse. La Suisse a un potentiel de travailleur qu'il faut utiliser: les femmes et les travailleurs âgés.

Pour encourager les mamans à avoir une activité professionnelle, le PLR propose des déductions fiscales plus élevées pour les frais de garde des enfants. Par ailleurs, il ne faut pas que la progression fiscale décourage à travailler et il ne faut plus pénaliser les couples mariés.

Un âge de la retraite flexible et un encadrement spécialisé pour les travailleurs âgés qui recherchent un emploi font également partie du credo. 'Il est impensable que dans notre monde globalisé, un travailleur de plus de 50 ans soit déjà considéré comme plus dans le coup', s'est indignée la conseillère d'Etat zurichoise Carmen Walker Späh.

/ATS


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