Un nombre record de 4652 candidats se présentent à l'élection pour le Conseil national le 20 octobre, selon les chiffres officiels fournis lundi par la Chancellerie fédérale. Les candidats sont en moyenne plus vieux. Plus de deux cinquièmes sont des candidates.
Tous les cantons annoncent plus de candidats, à l'exception de Genève. En 2015, 3792 candidats avaient participé au scrutin. La hausse est de 22,7% en quatre ans. Les chiffres de la Chancellerie fédérale se basent sur 22 cantons. Uri, Glaris et les deux Appenzell ne sont pas pris en compte, car chaque habitant de ces cantons est éligible.
Cette nette progression est notamment imputable aux femmes, souligne la Chancellerie. La proportion de candidates dépasse les 40% (40,3%), une première. Dans quasiment tous les cantons, le nombre de femmes a connu une augmentation plus forte que celui des candidats. Pour mémoire, le pourcentage de candidates atteignait 34,5% en 2015, 32,6% en 2011 et 35,1% en 2007.
A l'instar des scrutins de 2011 et de 2015, ce sont les Verts qui présentent proportionnellement le plus de candidates. Le parti écologiste propose 55,4% de femmes, soit 4,7 points de plus qu'en 2015. Avec 51%, le PS rejoint les écologistes dans le cercle des partis dépassant le seuil de la parité. Les deux partis de gauche devancent nettement le trio PVL (40,7%), PDC (40%) et PLR (36.4%). Le Parti bourgeois démocratique (PBD) et l'UDC ferment la marche avec respectivement 31,4% et 22,1%.
Plus âgés
La moyenne d'âge, mesurée à 40,6 ans en 2011 et en 2015, se fixe à 41,5 ans et repart à la hausse pour la première fois depuis 1999. Lors de ce scrutin, elle avait atteint 42,8 ans. Il n'y a pas de grands écarts entre les régions linguistiques.
Avec 88 ans, Jacques Neyrinck (PDC/VD) est à nouveau le candidat le plus âgé. L'ancien conseiller national appartient au cercle des huit octogénaires en lice. A l'autre bout de classement, le jeune Vert'libéral lucernois Sebastian Huber soufflera sa 18e bougie la vieille du scrutin.
Catégorie par catégorie, le pourcentage de 70 ans et plus passe en quatre ans de 2,4% à 4,2% et les 60-69 ans augmentent de 9,7% à 11,5%. A l'inverse, la proportion de moins de 30 ans recule de 33,9% à 32,2%, tout comme celle de 40-49 ans (15,5%, -2,4 points).
Le PLR et le PS sont à nouveau les partis avec la moyenne d'âge la plus basse, les libéraux-radicaux piquant la première place du podium à leur concurrent socialiste. La moyenne d'âge est de 37,5 ans au PLR (+0,2 par rapport à 2015) et de 38,7 au PS (+ 2 par rapport à 2015).
A l'autre bout du spectre, le PDC ne parvient pas à suivre le mouvement. Il affiche une moyenne d'âge qui augmente de 0,7 pour atteindre 43,1 ans. Lot de consolation pour les démocrates-chrétiens, ils cèdent leur place de grand parti le plus âgé à l'UDC, qui enregistre une hausse de 2,7 points pour atteindre 43,2 ans. Le PVL passe lui sous la barre des 40 ans.
Forte présence du PDC
Le PDC est le parti qui propose le plus de candidats. Avec 15,1% de la totalité des candidats en lice, les démocrates-chrétiens connaissent une forte progression. Ils ne remplissaient que 11,7% des listes en 2015. Le PS reste stable à 12,7% (-0.1 point). Les candidats PLR sont moins nombreux (-1.4 point, 10,8%) alors que l'UDC passe de 11,5% à 12,2%.
Chez les écologistes, les Verts reculent de 10,6% à 9,8%, alors que la dynamique est favorable chez leurs cousins Vert'libéraux, qui grimpent de 9,5% à 10,3%. Le PBD enregistre un recul de -1,5 point, passant 6% à 4,5%. Le Parti Pirate et le Parti évangélique présentent plus de candidats.
Tous les grands partis ont augmenté leur nombre de listes. Le PDC remporte la palme avec 77 listes sur la ligne de départ. Le PS a déposé 73 listes, l'UDC 67 , le PLR 60. Tous ces partis avaient environ 55 listes chacun il y a quatre ans.
/ATS