Plus de 600 personnes ont défilé bruyamment samedi dans les rues de Genève à l'occasion de la journée nationale pour le droit de rester. 'Refugees are welcome here', ont scandé les manifestants en appelant à dénoncer la 'machine infernale' des accords de Dublin.
'Il y a une crise de l'accueil, pas une crise migratoire', a relevé Pablo Cruchon de SolidaritéS. Cette journée d'action nationale était organisée par différents mouvements et associations de soutien aux migrants afin de 'crier haut et fort' que les accords de Dublin doivent être dénoncés pour que chacun puisse choisir librement son pays d'accueil.
Les manifestants, dont une grande partie était des jeunes, se sont rassemblés à la Place Neuve sous un soleil printanier. Le cortège, mené par une banderole 'Welcome Everybody', s'est arrêté devant le consulat de France. Les orateurs ont critiqué la politique de la France par rapport à la jungle de Calais. 'La France expulse, tabasse et assassine', ont scandé les manifestants.
Autre sujet de mécontentement des protestataires: l'hébergement des réfugiés dans les bunkers. 'Il est inhumain d'accueillir des êtres humains dans ces conditions', a souligné M.Cruchon. Il a dénoncé le manque de volonté politique du Conseil d'Etat, et en particulier de Mauro Poggia, pour trouver d'autres solutions d'hébergement.
Pierre Maudet en a aussi pris pour son grade et a été sifflé à plusieurs reprises. Le récent renvoi d'un père de famille érythréen alors que sa femme enceinte et ses enfants sont restés à Genève était critiqué sur de nombreuses pancartes. Le conseiller d'Etat avait justifié cette décision par le respect des procédures.
Le défilé est ensuite passé par la rive droite avant de revenir vers Plainpalais. Une manifestation en solidarité des migrants avait déjà réuni 400 personnes à Genève en octobre dernier.
/ATS