De Tokyo à Seattle en passant par Yaoundé, septante-trois Suisses de l'étranger participent à l'élection pour le Conseil national le 20 octobre prochain. Près de deux tiers d'entre eux figurent sur des listes de l'UDC et du PS.
Ces 73 candidats ne constituent toutefois pas un record. Ils étaient 77 sur les rangs en 2011. En 2015, 57 membres de la cinquième Suisse s'étaient présentés, selon une analyse de données de Keystone-ATS se basant sur les chiffres de l'Office fédéral de la statistique.
Plus de deux tiers des candidats sont des hommes (68,5%), un chiffre supérieur à celui de la moyenne globale du scrutin 2019 (59,7%). Les candidats vivant à l'étranger sont également plus âgés: 50,8 ans en moyenne, soit 10,2 ans de plus que l'ensemble des candidats.
Deux cinquièmes des candidats vivent dans un pays voisin. Ils sont 11 à s'être établis en Allemagne, 11 en France et cinq en Italie. Un seul candidat vit en Autriche, et un autre dans la Principauté du Liechtenstein. Au total, 52 prétendants vivent en Europe.
A plus de 10'000 kilomètres
Avec huit candidats, l'Afrique est le deuxième contient le plus représentés, devant l'Asie (5). Cinq candidats vivent sur le sous-continent sud-américain et trois sur le sous-continent nord-américain. André Dünner, qui se présente sous les couleurs du Parti pirate, est le candidat le plus éloigné de la Suisse. Le freelance creative manager vit à Lima, à près de 10'600 km de la Coupole fédérale. Il se présente dans le canton de Zurich.
Près de 40% des candidats de l'étranger figurent sur des listes socialistes (37,3%). Le parti de gauche présente une liste internationale dans les cantons de Berne, Lucerne, Fribourg et Genève. Moins d'un quart sont issus des rangs de l'UDC (23%), qui a déposé des listes internationales dans les cantons des Grisons, de Lucerne et de Bâle-Campagne. Le PDC tessinois et les Vert'libéraux lucernois ont aussi une liste réservée aux candidats de la cinquième Suisse.
Aucun des 73 candidats n'est au bénéfice d'une notoriété particulière. Si un Suisse de l'étranger est élu le 20 octobre, ce ne sera pas une première. L'ancien diplomate Tim Guldimann a conquis en 2015 son siège de conseiller national depuis Berlin en se présentant sous la bannière du PS zurichois. M. Guldimann a cependant démissionné deux ans après son élection. Il a trouvé difficile de faire de la politique dans un milieu différent de l'endroit où il vit.
/ATS