Le financement de la troisième correction du Rhône a fait débat lundi au Grand Conseil valaisan. Les parlementaires sont entrés en matière, mais du bout des lèvres.
Au vote, l'entrée en matière a été acceptée par 66 voix contre 60 et une abstention. PLR, UDC et PDC du Haut-Valais souhaitaient un renvoi de l'objet au Conseil d'Etat. Le coût global du projet et la répartition du financement ont fait débat.
L'UDC a multiplié les interventions pour fustiger le projet. Les intervenants ont estimé que le gouvernement a trompé l'électorat lors de la votation de juin 2015. Il était alors question d'un coût de 2 milliards de francs pour des travaux s'étalant sur dix ans.
Le projet de loi issu de cette votation, qui traite de la répartition du financement, évoque une facture totale de 3,4 milliards de francs étalés sur 30 ans. Le canton assumerait environ 20% de la facture, les communes 5%, la Confédération environ trois quarts. Certains privés seraient appelés à participer.
Cette répartition ne plaît ni au PLR ni au PDC du Haut-Valais. Les deux groupes ne peuvent pas souscrire au projet dont ils ont demandé le renvoi au Conseil d'Etat.
Manque de précision
Le conseiller d'Etat Jacques Melly a admis un manque de précision lors de la campagne de 2015. Il eût peut-être fallu évoquer également les réserves pour imprévus, les frais d'étude et autres coûts complémentaires en plus du seul coût des travaux de 2 milliards de francs.
'Peut-être qu'on a fait faux, mais on a été entraîné dans un débat distant de la réalité', a dit M. Melly. Le vote portait sur le financement du projet. Il a été accepté par 57% de l'électorat. La loi actuellement en discussion porte sur la répartition des montants, a rappelé M. Melly. Le détail de la loi sera discuté vendredi.
/ATS