Des bombardiers russes ont commencé mardi à quitter la Syrie dans la foulée de l'annonce surprise de Vladimir Poutine du désengagement du gros de son contingent militaire. Les Occidentaux espèrent que ce retrait aura un effet positif sur les négociations de Genève.
Conformément à l'ordre donné lundi soir par Vladimir Poutine, le corps expéditionnaire russe a commencé à charger équipements et matériel militaire dans des gros porteurs qui devaient ensuite voler vers la Russie. La télévision russe a montré des techniciens manipulant de nuit des caisses dans des avions de transport Iliouchine 76.
Le ministère russe de la Défense a ensuite annoncé le départ de la base aérienne de Hmeimim, dans le nord-ouest de la Syrie, d'un premier groupe de bombardiers modernes Su-34 et d'avions de transport Tupolev-154 transportant des techniciens et du matériel militaire.
Pression sur Bachar Al-Assad
A la surprise générale, Vladimir Poutine a ordonné lundi le retrait de la majeure partie du contingent militaire russe déployé en Syrie, estimant sa mission accomplie. Des diplomates occidentaux ont émis l'hypothèse que Vladimir Poutine est peut-être en train de mettre la pression sur Bachar al-Assad pour qu'il accepte un accord politique.
La presse russe estimait mardi que l'annonce surprise de Vladimir permet à Moscou de présenter son intervention comme une victoire politique en évitant l'enlisement et favorisant le processus de paix.
A Genève, l'opposition syrienne a accueilli l'annonce avec prudence, déclarant attendre d'en vérifier les effets sur le terrain et redouter une 'ruse' du Kremlin. De son côté, l'émissaire de l'ONU Staffan de Mistura a qualifié l'annonce russe de 'développement significatif'. L'Italo-Suédois doit rencontrer en fin d'après-midi la délégation de l'opposition.
/ATS