L'automobiliste qui avait embouti le véhicule de Johann Schneider-Ammann sur l'A16 a été condamné mardi à 14 mois de prison avec sursis durant trois ans. Il roulait à une vitesse moyenne de 220 km/h avant de percuter le véhicule du président de la Confédération.
Ce conducteur jurassien avait embouti le 23 septembre 2016 sur la Transjurane, près de Bassecourt (JU), la voiture transportant Johann Schneider-Ammann, alors président de la Confédération. Circulant à une vitesse moyenne de 220 km/h, il n'avait pu éviter la collision malgré un freinage d'urgence. Personne n'avait été blessé.
'Vous avez eu une chance énorme', a déclaré la juge Marjorie Noirat à l'issue de la procédure simplifiée. 'La faute est grave', a ajouté la magistrate. Agé de 24 ans, le prévenu a été reconnu coupable d'infractions graves à la loi sur la circulation routière (LCR).
'C'était un mauvais moment pour moi et j'ai bien réfléchi à ce que j'ai fait et je m'en excuse', a déclaré le prévenu qui a reconnu les faits et accepté la mesure de la peine. Son permis de conduire, qu'il a spontanément déposé à l'Office des véhicules, lui a été retiré pour une période de deux ans.
Délit de chauffard
Pour la procureure Valérie Cortat, il y a eu délit de chauffard. La limite pour cette infraction est fixée à 200 km/h sur l'autoroute. Pour la représentante du Ministère public, l'accusé a fait preuve d'une motivation égoïste. 'Il a voulu se faire plaisir en roulant vite'.
Pour la procureure comme pour la défense, le jeune homme a toutefois pris conscience de ses actes et collaboré avec la justice. La mesure de la peine proposée par le Ministère public a été acceptée par le prévenu.
L'accident avait eu lieu après l'inauguration du campus Strate J à Delémont. Le conseiller fédéral avait pris la route pour rejoindre Porrentruy à bord d'un véhicule banalisé de la police. L'agent au volant a changé de voie pour faciliter l'entrée d'une voiture sur l'autoroute. C'est à ce moment-là qu'a eu lieu la collision avec la voiture fautive qui arrivait en trombe sur la voie de gauche.
Schneider-Ammann indemne
Après le choc, la voiture présidentielle avait pu s'arrêter sur la bande d'arrêt d'urgence. Le véhicule fautif avait lui fait un quart de tour avant de s'immobiliser. Sorti indemne de la collision, Johann Schneider-Ammann avait pu poursuivre sa visite.
/ATS