Les projets immobiliers des CFF à Renens et Prilly ne sont plus gelés. L'ancienne régie fédérale a annoncé jeudi faire marche arrière, à la grande satisfaction des autorités vaudoises.
Les CFF avaient indiqué fin janvier suspendre une trentaine de projets immobiliers jusqu'en 2025, dans l'Ouest lausannois mais aussi à Berne, Zurich ou Winterthour. Ils avaient justifié cette décision en raison de la situation économique 'très tendue' due à la crise du coronavirus et au fait que la Confédération ne leur permettait pas d'augmenter leur plafond d'endettement.
La Confédération a toutefois fini par revoir ses directives, permettant ainsi aux CFF 'd'étendre leur marge de manoeuvre financière', écrit jeudi le transporteur dans son communiqué. Ainsi, les CFF 'peuvent mettre en œuvre sans interruption' les projets qu'ils pensaient suspendre. Ils précisent toutefois qu'une nouvelle évaluation de la situation sera faite lorsque l'impact de la pandémie sera plus clair.
Efforts payants
Dans la foulée du communiqué des CFF, le canton de Vaud s'est réjoui de ce dénouement. 'Les arguments vaudois pour défendre ces projets essentiels pour le canton ont convaincu le Conseil fédéral de revoir sa position', remarque l'Etat de Vaud dans son communiqué.
Il est vrai que les autorités vaudoises, cantonales et communales, n'ont pas ménagé leurs efforts pour défendre les projets de Malley-Gare et de Quai Ouest à Renens. Les communes concernées sont montées aux barricades et les députés du Grand Conseil ont voté à l'unanimité une résolution pour soutenir le Conseil d'Etat dans ses démarches à Berne.
Le gouvernement vaudois remercie aussi l'engagement de la députation vaudoise aux Chambres fédérales, via notamment la motion déposée par le conseiller aux Etats et président de OuestRail Olivier Français. Le texte de l'élu PLR, qui demande de relever le plafond d'endettement des CFF, avait été largement soutenu la semaine dernière par la commission des finances du Conseil des Etats.
Chantiers stratégiques
Le canton de Vaud a encore rappelé jeudi 'l'importance stratégique' de ces projets pour renforcer le noeud ferroviaire Lausanne-Renens. Un report aurait aussi été 'en contradiction' avec la volonté d'améliorer l'accessibilité des emplois et logements en transports publics, alors que la lutte contre le réchauffement climatique est une priorité. Ces chantiers doivent aussi jouer un rôle 'dans l'indispensable politique anticyclique d'investissements' pour limiter les effets économiques de la crise du coronavirus.
Les communes de Renens, Prilly et Lausanne ont aussi réagi dans un communiqué commun, dans lequel elles soulignent que ces réalisations 'jouent un rôle central dans le plan des investissements communaux'. Quelque 2500 nouveaux habitants et emplois dépendent des projets Malley-Gare et Quai Ouest.
A cheval entre Prilly et Renens, le projet Malley-Gare doit constituer la première étape de la renaissance de la friche de Malley. Devisé à 250 millions de francs, il prévoit la construction de plusieurs bâtiments, dont deux tours, pour accueillir des logements et des bureaux. Quant à Quai Ouest, il vise à construire un nouvel immeuble à côté de la gare de Renens.
/ATS