Le référendum du PS et des Verts contre la nouvelle loi cantonale sur l'eau à Zurich a abouti. Ils ont récolté environ 5000 signatures (3000 nécessaires). Ils s'opposent à la privatisation partielle de la distribution de l'eau potable.
Le message des signataires adressé au parlement est clair: 'Bas les pattes de notre eau potable', a indiqué mardi le PS dans un communiqué. Les socialistes, les Verts et les Vert'libéraux avaient déjà fait aboutir un référendum parlementaire contre la décision du législatif cantonal. Les citoyens seront donc appelés aux urnes.
Au parlement, la révision de la loi cantonale sur l'eau a été adoptée par 84 contre 77. Le PLR, l'UDC et le PDC ont soutenu le projet.
Tradition millénaire
Les discussions ont essentiellement porté sur la privatisation partielle de la distribution de l'eau potable. Pour la gauche, cette révision met fin à une tradition millénaire qui veut que l'eau appartienne à tous. L'eau est un bien public et cela devrait figurer dans la loi, ont argumenté les Verts.
Pour la droite, il s'agit d'un point formel. Ce qui est déjà stipulé dans le droit fédéral n'a pas besoin de figurer expressément dans la législation cantonale. La révision approuvée par le parlement respecte le droit supérieur, selon eux.
Prise de participation
Le point le plus contesté concerne la prise de participation par des privés dans les sociétés de distribution de l'eau potable des communes zurichoises. La législation révisée prévoit que les privés ne pourront pas posséder plus de la moitié du capital et qu'ils ne disposeront pas de plus d'un tiers des droits de vote.
Pour les partis bourgeois, c'est la garantie que ce sont toujours les communes qui dicteront les choses. Ils sont d'avis que des groupes comme Nestlé ou Coca-Cola ne vont pas investir dans ce secteur, car les sociétés communales n'ont pas le droit de faire des bénéfices avec la distribution de l'eau potable.
Pour le PS, une 'ligne rouge' a été franchie et un tabou brisé. L'approvisionnement en eau potable doit toujours être en mains publiques. La recherche de profit n'a pas sa place dans ce domaine.
/ATS