Les négociations sur la paix en Syrie reprendront le 10 mai, a déclaré mercredi le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov. Mais une porte-parole de l'émissaire de l'ONU Staffan de Mistura a indiqué qu'aucune date n'avait été fixée pour l'instant.
Interrogée sur les propos de Mikhaïl Bogdanov rapportés par l'agence de presse russe Ria, la porte-parole du diplomate onusien a précisé dans un courrier électronique que la date du 10 mai n'était qu'une supposition et qu'aucune décision n'avait été prise.
Le gouvernement syrien a dit mardi s'être entretenu avec l'émissaire spécial des Nations unies et que ces discussions s'étaient avérées 'utiles et productives'.
De Mistura doit s'adresser au Conseil de sécurité des Nations unies ce mercredi pour l'informer de l'état des discussions indirectes qu'il supervise à Genève.
Un représentant de l'opposition syrienne a répondu mercredi qu'il revenait aux Nations unies de déterminer la date de la reprise des discussions. Il a ajouté que l'opposition ne reviendrait pas à la table des négociations tant que ses demandes ne seront pas acceptées.
Pas de décisions sur le terrain
'Pendant ce temps, les décisions ne sont pas prises sur le terrain en Syrie', a déclaré George Sabra, l'un des négociateurs du Haut Comité des négociations (HCN) mis en place par l'opposition syrienne.
Le HCN a suspendu la semaine dernière sa participation aux discussions de paix organisées à Genève pour protester contre l'intensification des violences en Syrie.
Appel de la Russie
La Russie s'inquiète par ailleurs de l'annonce par Barack Obama de l'envoi en Syrie de 250 membres des forces spéciales américaines afin de soutenir les milices combattant le groupe Etat islamique (EI) qui a enregistré une série de revers récemment. Moscou souhaite obtenir plus de détails sur le déploiement de cette force terrestre, a déclaré Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe de la Défense.
La Russie a appelé mercredi à une coopération plus étroite avec les États-Unis dans la lutte contre le terrorisme et en faveur d'un renforcement du cessez-le-feu en Syrie, mis à l'épreuve par un regain de violences dans le pays. La Russie a d'autre part saisi mardi soir le Conseil de sécurité de l'ONU pour que soit considéré comme 'terroriste' un groupe rebelle ayant participé aux négociations entre Syriens s'achevant mercredi à Genève.
Cessez-le feu en question
Pour les habitants d'Alep, le cessez-le-feu décrété il y a deux mois en Syrie est bel et bien mort avec l'intensification des combats ces derniers jours, mais les grandes puissances affirment que la trêve tient toujours. Ces derniers jours, les bombardements dans la province d'Alep, notamment dans la ville éponyme, se sont multipliés, provoquant la mort de plus d'une centaine de civils depuis vendredi.
/ATS