Le Ministère public vaudois n'entre pas en matière sur les plaintes déposées contre la députée Mathilde Marendaz. Pour s'être exposée avec le slogan anti-policiers ACAB, l'élue de la gauche radicale était sous le coup de plaintes pénales pour atteinte à l'honneur.
Pour les délits comme la diffamation, la calomnie ou l'injure, il faut que la personne visée soit identifiée ou identifiable, explique le Ministère public. Or le slogan ACAB ('All cops are bastards', soit 'tous les flics sont des bâtards' - ou 'des salauds') pointe justement 'tous les policiers', non pas directement les auteurs des plaintes.
'Ces derniers n'ont pas la qualité de lésés et les infractions en question ne peuvent donc être poursuivies', écrit vendredi le Parquet dans son communiqué.
Il a aussi relevé que la discrimination et l'incitation à la haine ne pouvait pas être retenue. Les policiers ne figurent pas dans la liste des catégories protégées (race, ethnie, religion, orientation sexuelle) par le Code pénal.
/ATS