La présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga estime qu'il faut engager des discussions sur des hausses de salaires dans certains secteurs, notamment celui de la santé. Sans ces travailleurs, 'rien n'aurait fonctionné pendant la crise' liée au coronavirus.
La perception de l'importance du personnel de la santé, des soins, de la vente et de la logistique pour le système a considérablement changé pendant le confinement, remarque-t-elle dans un entretien diffusé vendredi soir par les sites en ligne alémaniques du groupe de presse Tamedia. Ces secteurs sont d'une importance sytémique, ajoute-t-elle.
'Il faut maintenant en profiter et formuler des revendications', explique la chef du Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC). Le Conseil fédéral ne peut pas légiférer sur des augmentations de salaires, mais il peut soutenir des discussions, explique la ministre socialiste. 'Je le ferais volontiers'.
Lettre de revendications
Les employeurs ont un devoir après la crise, estime Mme Sommaruga. Le personnel de santé ne peut pas vivre grâce aux applaudissement, poursuit-elle. 'Je pars du principe que les employeurs se souviendront, pendant les négociations salariales, de ce que ces personnes ont fait et continueront à réaliser'. Lorsque le secteur public est l'employeur, ces réflexions doivent également être prises en compte.
Le personnel de la santé a déjà fait savoir qu'il ne se contenterait pas d'éloges sur son activité durant la période de pandémie. Dans une lettre ouverte, il a demandé au Parlement des salaires plus élevés, de meilleures conditions de travail et un renforcement de la formation. Il réclame aussi une prime Covid-19, comme c'est le cas en Allemagne par exemple.
/ATS