De nombreux décideurs mondiaux se sont réunis samedi à Sendai, dans le nord-est du Japon, à l'occasion d'une conférence de l'ONU dont ils espèrent faire un tremplin pour contrer les catastrophes naturelles amplifiées par le changement climatique. La réunion s'achèvera mercredi prochain.
Ce rendez-vous se tient alors qu'un très violent cyclone tropical a frappé l'archipel de Vanuatu, dans le Pacifique Sud. Il pourrait avoir causé d'énormes destructions et des dizaines de morts.
'Ce dont nous parlons ici aujourd'hui (les catastrophes naturelles) est une réalité pour des millions de personnes dans le monde', a déclaré le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, en ouverture de la conférence. 'La réduction des risques de catastrophes est une première ligne de défense contre l'impact du changement climatique'.
Plus de 70 pays vulnérables
Il avait auparavant prévenu qu'il n'était pas impossible que 'le risque des catastrophes atteigne un point de basculement au-delà duquel les efforts et ressources requis dépasseraient les capacités des générations futures'.
Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a relevé que 'plus de 70 pays sont identifiés comme particulièrement vulnérables. Ils sont exposés à des évènements climatiques extrêmes - typhons, pluies diluviennes, tempêtes de sable ou de neige. Ces pays sont également à la merci des impacts plus lents mais aussi dramatiques du dérèglement climatique', a-t-il déclaré.
Burkhalter prône la multilatéralité
Egalement présent, le conseiller fédéral Didier Burkhalter a plaidé pour une meilleure prévention et coopération multilatérales afin de réduire les risques de catastrophes naturelles dans le monde. 'La prévention accroît les chances de se placer du côté de la sécurité et réduit le risque de finir du côté de la désolation', a-t-il dit.
Les participants doivent faire le point sur les progrès réalisés depuis la précédente réunion du même type tenue quelques mois après le raz-de-marée qui avait emporté quelques 250'000 vies fin 2004 dans l'océan Indien, et 'définir un cadre d'action post-2015'.
Selon un rapport de l'Office des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophes, les sinistres naturels à travers le monde entraînent des pertes économiques annuelles de 250 à 300 milliards de dollars.
/ATS