Les pourparlers de Genève sur la Syrie en mode pause

L'émissaire de l'ONU Staffan de Mistura a décidé mercredi d'une pause temporaire dans les discussions ...
Les pourparlers de Genève sur la Syrie en mode pause

Les pourparlers de Genève sur la Syrie en mode pause

Photo: Keystone

L'émissaire de l'ONU Staffan de Mistura a décidé mercredi d'une pause temporaire dans les discussions sur la Syrie jusqu'au 25 février. 'Ce n'est pas la fin, ce n'est pas un échec des pourparlers', a-t-il indiqué devant la presse à Genève.

'Davantage de travail est nécessaire', a poursuivi l'émissaire de l'ONU. Il en appelle à une réunion le plus rapidement possible du Groupe international de soutien à la Syrie (GISS), qui intègre notamment les Etats-Unis, la Russie, l'Iran et l'Arabie saoudite. Elle devrait avoir lieu le 11 février à Munich.

Sur le terrain, ces blocages profitent au régime qui a progressé ces derniers jours. L'armée a coupé mercredi une route importante pour les rebelles à Alep et deux sièges menés par les opposants depuis plus de trois ans, a indiqué une source militaire.

Discussion avec le dirigeant de l'opposition

'Depuis le premier jour, j'ai indiqué que je ne discuterais pas uniquement pour avoir des discussions', a affirmé M. de Mistura. 'L'ONU ne permettra pas que des questions procédurières deviennent plus importantes qu'un résultat pour la situation humanitaire des Syriens', a-t-il indiqué, ne se disant 'ni frustré, ni déçu' parce que, selon lui, les pourparlers vont reprendre.

Depuis l'arrivée de la délégation du gouvernement vendredi, suivie le lendemain par celle de l'opposition, les deux parties n'ont de leur propre aveu jamais réellement commencé les discussions indirectes. 'Vous pouvez appeler ça comme vous voulez, il y a pour nous des pourparlers', a estimé M. de Mistura qui avait annoncé leur début officiel lundi après avoir formellement rencontré au moins une fois les deux délégations.

Les bombardements russes de ces derniers jours dans la région au nord d'Alep laissaient dès mardi planer un durcissement des échanges. L'opposition avait annulé une réunion avec l'émissaire de l'ONU et fait venir son coordinateur Riad Hijab, arrivé mercredi à Genève.

Allouche toléré par Moscou

La décision de M. de Mistura a été annoncée au terme d'une rencontre avec cet ancien Premier ministre de Bachar al-Assad et le chef des négociateurs de l'opposition Mohamed Allouche, infréquentable pour la Russie qui a toutefois affirmé mardi qu'elle tolérait sa participation aux pourparlers.

Avant même d'entamer les discussions, l'opposition souhaite en bloc la fin des bombardements russes, la levée des sièges, dont la majorité est menée par les troupes du gouvernement, et la libération de milliers de femmes et d'enfants. L'amélioration de la situation humanitaire 'n'est pas à négocier', pour éviter 'un chantage' du régime, avait affirmé mardi une opposante.

De son côté, la délégation du gouvernement avait demandé vendredi à M. de Mistura une liste des organisations à considérer comme terroristes. Un élément qui ne figure pas dans le mandat établi par le Conseil de sécurité et qui doit être discuté à New York, selon l'émissaire de l'ONU.

/ATS


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