Le président des CFF Ulrich Gygi veut plus d'argent pour l'entretien du réseau ferroviaire. Dans la presse dominicale alémanique, il avertit que l'entretien pourrait pâtir de la future extension du réseau. Résultat: une augmentation des perturbations et des retards.
'Aujourd'hui déjà, le nombre de dérangements annuels se compte en centaine', a déclaré le président du conseil d'administration. Ces pannes ne doivent pas augmenter, sinon nous aurons un problème de ponctualité et les clients seront mécontents.
Si le programme de développement 2025 n'est pas touché, Ulrich Gygi prédit une 'lutte politique acharnée' pour l'étape 2030. Les projets ne sont pas fondamentalement en péril, mais ici et là il faudra une prolongation dans le temps.
Rien sur les sommes
Cela pose certes des difficultés aux politiciens, qui ont des idées claires sur l'extension du réseau mais qui ne s'intéressent guère à son entretien. 'Mais si le nombre de dérangements et de chantiers augmente parce que les moyens ne suffisent pas et que l'horaire ne peut plus être tenu, cela veut bien dire qu'il faut investir', explique M. Gygi. Il ne précise cependant pas les sommes en question.
Actuellement, l'entretien et le maintien du réseau coûtent près de 1,6 milliard de francs par an. A l'avenir, il pourrait s'agir de 2 milliards.
Davantage le jour
Le président des CFF entend faire fonctionner davantage de chantiers le jour, car les travaux d'entretien nocturnes sont moins efficients. Les chantiers diurnes peuvent en revanche contraindre les passagers à des détours et des trajets en bus. Mais les dérangements imprévus seraient moins nombreux.
En février 2014, le peuple avait dit oui au plan de Financement et d'aménagement de l'infrastructure ferroviaire (FAIF) d'un montant de 6,4 milliards de francs. Les transports longue distance, régional et de marchandises doivent être développés.
Le Conseil fédéral souhaite mettre en vigueur les modifications de loi qui en découlent en 2016. La prochaine étape du développement du réseau devrait être soumise au Parlement d'ici 2018.
/ATS