La Suisse a mené mardi et mercredi un exercice de 52 heures visant à se préparer à affronter une menace terroriste durable. Effectué dans le cadre du Réseau national de sécurité, l'opération a réuni quelque 2000 personnes et 70 organisations dans tout le pays.
Le but était d'évaluer la collaboration entre les différents organes de sécurité au niveau de la Confédération, des cantons et des villes.
'Tous les aspects de la conduite d’une crise majeure ont ainsi pu être testés, parmi lesquels la collaboration entre les cantons et la Confédération', a indiqué mercredi dans un communiqué le Département de la sécurité, de l'emploi et de la santé de Genève, qui participait à l'exercice. Le canton de Genève a mobilisé pendant trois jours son dispositif d'organisation en cas de catastrophe et de situation exceptionnelle (ORCA).
Le scénario avait été affiné entre avril 2018 et septembre 2019 sous la forme de quatre rapports de situation remis aux participants de manière échelonnée afin qu'ils puissent adapter leurs plans et leurs stratégies à tous les niveaux avant l'étape suivante.
Stratégie de la Suisse
Il prévoyait un adversaire fictif, baptisé Front de libération global, qui attirait tous les déçus du système. Ces derniers s'en prenaient à la Suisse comme pôle du capitalisme, en commettant des attentats.
L'opération n'a eu que peu de coûts directs. Elle s'est traduite avant tout par une surcharge de travail pour les personnes concernées des différents échelons politique, stratégique, opérationnel et judiciaire, avait prévenu le directeur de l'exercice Hans-Jürg Käser.
L'exercice s'aligne sur la stratégie de la Suisse pour la lutte antiterroriste élaborée il y a quatre ans par le Conseil fédéral, en collaboration avec les acteurs cantonaux. La prévention des crises est l'un des principaux domaines d'action de cette stratégie. Le rapport final qui exposera les enseignements tirés de l'exercice 2019 devrait être publié à la mi-2020.
/ATS