La hausse des primes pour 2017 est 'un nouveau coup dur' pour les assurés et surtout pour les familles, a indiqué lundi à l'ats Rebecca Ruiz, présidente du Service aux Patients Suisse occidentale. C'est à nouveau la population qui trinque.
Les hausses annoncées lundi par l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) frapperont durement les familles puisqu'elles concernent notamment les enfants et les jeunes adultes, a indiqué la conseillère nationale (PS/VD).
Or le contexte au Parlement n'est guère favorable aux patients, selon elle. La majorité de droite veut durcir toutes les conditions générales liées à l'assurance maladie. Elle veut par exemple augmenter les primes les plus basses ou bloquer pour trois ans les assurés qui choisissent une franchise élevée de 2500 francs, a cité en exemple la Vaudoise.
Ce n'est pas en augmentant la participation des assurés aux frais de santé que l'on résoudra le problème. 'Une telle logique conduit à une médecine à deux vitesses où les plus démunis vont de plus en plus renoncer aux traitements', prédit la socialiste.
Echec des politiques
Pour l'association des consommateurs alémanique (SKS), la hausse des primes est un échec causé par les politiques, l'administration et les prestataires de soin.
Les autorités plient sous la pression des lobbys, tandis que les hôpitaux et les médecins maximisent leurs profits au lieu de promouvoir la qualité des soins. Ce sont une fois de plus les assurés qui doivent supporter ces coûts disproportionnés et qui sont directement touchés par ces déficits en matière de qualité de soins, écrit la SKS lundi dans un communiqué.
Selon l'organisation, des réformes sensées du système de santé sont nécessaires. Il s'agit premièrement du tarif TARMED pour les prestations ambulatoires: il n'est plus du tout actuel.
Les règles de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) posent également problème, car elles permettent à l'industrie pharmaceutique de bloquer les corrections de prix. Avec ces 'subventions pharma cachées', plusieurs centaines de millions de francs sont épargnés, estime la SKS. Une surabondance des soins en est un autre: 20 à 30% des mesures médicales sont superflues, selon l'association.
/ATS