La task force Pénurie de médicaments de la Confédération va être dissoute. Les questions touchant à la situation en matière d’approvisionnement sont transférées aux structures en place, indique jeudi l'Office fédéral pour l'approvisionnement économique du pays (OFAE).
Ce groupe de travail a défini un certain nombre de mesures d'urgence et mis en oeuvre certaines d'entre elles, souligne l'OFAE. Il a notamment recommandé la remise en quantités fractionnées lorsque l'approvisionnement en médicaments était problématique.
Les mesures déployant des effets à court terme 'sont concrétisées', ajoute le communiqué. La task force peut toutefois être réactivée à tout moment. La situation en matière d'approvisionnement reste tendue pour certains médicaments d'importance vitale, à cause de la concentration internationale sur un petit nombre de producteurs.
Un quart des ménages touchés
Selon un sondage publié jeudi par le comparateur en ligne Comparis, un ménage sur quatre a été touché par une pénurie de médicaments au cours des six derniers mois en Suisse. Cette proportion atteint 33% dans les ménages avec enfants.
Les personnes interrogées devaient indiquer si elles-mêmes ou un autre membre du foyer n'avaient pas reçu les médicaments ou les traitements nécessaires.
Pour accroître la sécurité de l'approvisionnement en médicaments, trois Suisses sur quatre estiment qu'il serait judicieux de produire davantage de médicaments en Suisse. Ils sont 65% à prôner le renforcement de la coopération de la Suisse avec d'autres Etats, afin que des médicaments et des dispositifs médicaux importants puissent être proposés par plusieurs fabricants dans le monde.
Rationner les médicaments
Six sondés sur dix souhaitent par ailleurs que la Suisse autorise l'importation de médicaments et de dispositifs médicaux si ceux-ci sont déjà disponibles dans des pays ayant des critères d'autorisation comparables. Une petite majorité des personnes interrogées (54%) soutient l'idée de ne distribuer que le nombre de comprimés nécessaires dans le cadre d'une thérapie.
La pénurie de médicaments n'est cependant pas la principale préoccupation des Suisses, précise Comparis. 40% des sondés lui accordent le degré 4 ou 5 sur une échelle allant de 1 à 5. C'est un peu moins que pour les prix élevés de l'essence et du pétrole (43%), mais un peu plus que pour la perte de neutralité (38%) ou les pénuries d'énergie (37%).
Le montant des primes d'assurance maladie (62%), les coûts du logement (60%) et la prévoyance vieillesse (57%) sont des sujets d'inquiétude bien plus prépondérants.
/ATS