'L'Ukraine doit gagner cette guerre'. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a appelé mardi à Davos (GR) l'ensemble de la communauté internationale à aider ce pays face à un conflit 'd'un autre siècle'.
La reconstruction de l'Ukraine 'demande une unité sans précédent', a dit l'Allemande dans son discours devant le Forum économique mondial (WEF). Elle s'est dit 'contente' de la conférence de Lugano, que la Suisse organisera en juillet, et a rappelé la plateforme entre nombreux acteurs lancée par la Commission européenne et les autorités ukrainiennes.
'C'est un moment crucial pour toutes les démocraties', a ajouté Mme von der Leyen. Bruxelles a aussi lancé sa plus grande assistance en termes de petits projets financiers qu'elle n'ait jamais distribuée à un pays tiers, avec 10 milliards d'euros.
Selon la présidente de la Commission européenne, la guerre menée par les Russes vient 'd'un autre siècle'. Et de dénoncer les déplacements forcés et les contraintes de populations mais elle ne ferme pas la porte à la Russie si ses dirigeants retrouvent 'la voie de l'Etat de droit' et de la conformité au droit international.
Erreurs à ne pas répéter
Mme von der Leyen a promis aussi de nouveaux partenariats entre l'UE et d'autres acteurs pour sécuriser l'approvisionnement européen sur les matières premières, après ceux déjà approuvés récemment. 'Nous ne devons pas répéter les erreurs liées au pétrole et au gaz', a-t-elle insisté.
De même, les indications d'une crise alimentaire mondiale 'sont évidents'. Le moment est venu de mettre un terme aux 'dépendances nuisibles', dit-elle, appelant à des collaborations avec l'Afrique.
Sanchez appelle à l'unité
Avant la présidente de la Commission européenne, le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez avait appelé à 'isoler Vladimir Poutine sur la scène internationale'. Il a dit avoir de nombreuses discussions avec des présidents latino-américains pour aboutir à ce résultat. En dehors des Occidentaux, les autres régions du monde n'ont pas approuvé un paquet de sanctions à l'égard de Moscou.
Alors que son pays doit accueillir le prochain sommet de l'OTAN fin juin, il a garanti que la Finlande et la Suède seraient présentes. La Turquie a pour le moment affirmé qu'elle n'était pas favorable à l'entrée de ces deux pays candidats.
Mais le chef du gouvernement espagnol semblait convaincu que ces deux pays allaient rejoindre l'Alliance. L'Espagne accélère déjà les préparatifs parlementaires sur cette question. Le sommet de Madrid doit relayer 'un message d'unité' entre Occidentaux, a encore dit le président du gouvernement espagnol.
/ATS