Une semaine après la mort de l'éléphanteau Umesh au zoo de Zurich, la femelle Omysha est à son tour victime du même virus. Elle se trouve dans un état critique. L'herpèsvirus très répandu chez les éléphants peut entraîner la mort en quelques heures ou quelques jours.
Le virus EEHV s'est fortement multiplié dans le corps d'Omysha, âgée de 8 ans, et la maladie s'est déclarée, indique le zoo de Zurich. Le traitement intensif aux médicaments antiviraux ainsi que les transfusions de plasma ont commencé aussitôt. Ces transfusions peuvent transmettre les anticorps d'un autre éléphant et aider l'animal malade à se défendre contre le virus.
'Une lutte intense'
L'évolution de la santé d'Omysha est analysée heure après heure, a précisé le vétérinaire du zoo, Jean-Michel Hatt, aux médias réunis vendredi sur place. 'C'est une lutte intense, pas question d'abandonner.'
L'éléphante ne semble pas avoir de douleurs et s'alimente, a ajouté le vétérinaire. Mais le traitement intensif et le virus la fatiguent.
Très dangereux pour les éléphanteaux
Le virus est particulièrement dangereux pour les éléphanteaux. Lorsque la maladie se déclare, elle entraîne des hémorragies internes et attaque les organes. Elle peut entraîner rapidement la mort de l'animal.
Il y a une semaine, le zoo de Zurich a déjà perdu le jeune mâle Umesh, âgé de 2 ans, mort des suites du même virus. Malgré un traitement aux médicaments antiviraux, les résultats relevés dans ses analyses sanguines ont continué à se détériorer. L'éléphanteau est mort quelques heures après avoir présenté les premiers symptômes de la maladie redoutée.
Vagues fréquentes
D'autres éléphants du zoo de Zurich présentent actuellement un niveau marqué du virus EEHV dans le corps. Le virus n'y a toutefois pas encore dépassé le seuil d'alerte. De telles vagues de présence importante du virus ne sont pas rares et peuvent aider les pachydermes à constituer des anticorps.
En temps normal, les éléphants du zoo de Zurich sont auscultés une fois par semaine, afin de pouvoir réagir rapidement si le virus se déclare. Qu'ils vivent en liberté ou en captivité, presque tous les éléphants sont porteurs du virus. Des études sont en cours pour développer un vaccin visant à protéger les éléphanteaux contre le virus.
/ATS