La Commission européenne va s'assurer qu'aucun de ses citoyens ne subit de discrimination sous le coup du décret signé par le président Trump, selon son porte-parole. Celui-ci interdit temporairement l'entrée aux Etats-Unis de ressortissants de sept pays musulmans.
'Nos avocats sont en contact avec nos partenaires européens et autres, et nous allons nous assurer qu'aucune discrimination n'est infligée à nos citoyens', a affirmé lundi le porte-parole, Margaritis Schinas, lors d'un point presse à Bruxelles.
Les conséquences juridiques du décret américain 'ne sont pas encore claires' en ce qui concerne leur impact éventuel sur des ressortissants de l'UE détenteurs de la double nationalité des pays visés, a expliqué M. Schinas. Les éléments disponibles sur le sujet sous pour l'instant 'contradictoires', a-t-il précisé.
'Ici c'est l'Union européenne, et dans l'UE nous ne faisons pas de discrimination basée sur la nationalité, la race ou la religion, non seulement en matière d'asile mais dans n'importe laquelle de nos politiques', a-t-il insisté. Il a rappelé 'l'attachement' de la Commission et de son président Jean-Claude Juncker à ces principes.
Un décret qui pousse à la radicalisation
L'Organisation de la coopération islamique (OCI) a de son côté estimé lundi que l'interdiction temporaire d'entrée aux Etats-Unis signifiée aux ressortissants de sept pays majoritairement musulmans encourageait les extrémistes. 'De telles mesures sélectives et discriminatoires ne font qu'encourager le discours radical des extrémistes', a déclaré l'OCI dans un communiqué posté sur son site internet.
'(La décision) va donner du grain à moudre aux tenants de la violence et du terrorisme, au moment, critique, où l'OCI est engagée avec tous ses partenaires, dont les Etats-Unis, dans la lutte contre l'extrémisme et le terrorisme sous toutes leurs formes et manifestations', a ajouté l'organisation.
/ATS