François Fillon a regretté lundi soir que n'aient pas été invités les onze candidats à l'élection présidentielle au débat télévisé sur TF1. Cette opinion a ensuite été partagée par Emmanuel Macron et Marine Le Pen.
'Nous sommes 11 candidats, il y en a cinq ici, cela pose une question démocratique', a affirmé en préambule le candidat des Républicains, premier des cinq invités à s'exprimer pour ce débat d'avant premier tour.
'Je sais que les sondages ont une grande vertu pour les commentateurs, mais avec cette règle-là, je n'aurais pas pu participer à la primaire de la droite et du centre', a poursuivi M. Fillon.
'Je partage les propos qui ont été tenus pour les autres candidats absents de ce débat', a ensuite affirmé le candidat d'En Marche! Emmanuel Macron lorsque son tour est venu de présenter sa vision de la présidence.
Marine Le Pen, la présidente du Front National, qui a évoqué ensuite les 'six candidats qui ne sont pas présents ce soir', a jugé que la chaîne 's'honorerait à organiser un débat dans les mêmes conditions' pour ces autres candidats à l'élection présidentielle.
Question migratoire
Puis François Fillon a fustigé la politique d'accueil de réfugiés mise en oeuvre par Angela Merkel en Allemagne, se démarquant là de son concurrent Emmanuel Macron. 'J'ai un désaccord profond avec Emmanuel Macron qui, à Berlin, a félicité la chancelière allemande pour la politique qu'elle a conduite', a déclaré le principal représentant de la droite en lice.
Il s'agit d''une mauvaise politique, qui est d'ailleurs critiquée aujourd'hui par ses propres amis en Allemagne. Pour une raison simple, c'est qu'on n'est pas en présence, pour l'essentiel, de réfugiés, en tout cas de réfugiés au sens politique', a justifié l'ancien Premier ministre.
'La manière dont cette crise a été conduite pose aujourd'hui un énorme problème de gestion à l'Europe', a encore dit François Fillon.
Les différents candidats à la présidentielle d'avril-mai abordent la question migratoire sous un angle différent, entre François Fillon et Marine Le Pen qui veulent réduire drastiquement les flux et les prétendants de gauche, lesquels insistent davantage sur l'accueil de réfugiés.
/ATS