L'équipementier sportif Adidas a annoncé lundi la délocalisation en Asie de deux usines prototypes qu'il avait récemment ouvertes en Allemagne et aux Etats-Unis pour y produire des chaussures de course personnalisées par des robots.
'Adidas utilisera à partir de la fin de cette année ses technologies 'speedfactory' chez ses fournisseurs en Asie pour la production de chaussures de sport', a indiqué le groupe d'Herzogenaurach dans un communiqué.
Par conséquent, il va arrêter 'en avril 2020 au plus tard' la production sur le site d'Ansbach, en Allemagne, qu'il avait inauguré en 2017, et celui d'Atlanta, aux Etats-Unis, ouvert dans la foulée.
Avec cette délocalisation, Adidas espère plus de flexibilité dans la conception des produits, des quantités produites nettement supérieures et des coûts plus bas.
Avec environ un million de paires par an, la proportion de chaussures fabriquées dans les deux jeunes usines robotisées reste marginale comparée aux 400 millions de paires écoulées par Adidas.
L'avenir des 160 salariés du site d'Ansbach reste incertain. L'usine est gérée par l'industriel allemand Oechsler, partenaire d'Adidas depuis le début du projet.
Le patron d'Oechsler, Claudius M. Kozlik, dit 'regretter' la décision d'Adidas, selon le même communiqué.
La coopération entre les deux acteurs doit néanmoins se poursuivre dans la production de semelles pour chaussures de football et l'impression de semelles 4D conçues pour s'adapter au poids et à la marche du client.
Adidas a précisé de son côté qu'il va poursuivre la recherche sur les chaussures du futur sur son site bavarois de Scheinfeld, appelé adiLab.
Le groupe envisage ainsi de produire d'autres catégories de chaussures dans ses usines robotisées, ce dont profitera désormais le continent asiatique.
/ATS