Trois responsables de l'entreprise qui exploitait la mine d'or de Sibérie, où un barrage s'est effondré samedi matin, ont été arrêtés dimanche, ont annoncé les autorités russes. Cette catastrophe a fait au moins 15 morts.
'Le directeur de la société d'exploitation aurifère Sissim, le responsable et le contremaître du site minier, ont été arrêtés', a annoncé le Comité d'enquête dans un communiqué. Celui-ci précise que les trois hommes ont été emmenés dans la capitale régionale, Krasnoïarsk, pour être interrogés. Selon les médias russes, Sissim est une filiale de la compagnie russe Sibzoloto qui possède plusieurs sites d'extraction aurifère.
Le Comité d'enquête russe a précisé avoir mené des perquisitions dans les locaux d'une entreprise. Il s'agit de Sibzoloto selon les médias russes. 'Des violations commises pendant l'extraction de l'or sont considérées comme la version prioritaire' du drame, selon l'organisation.
Une porte-parole du Comité d'enquête local, Olga Chamanskaïa, a précisé à l'agence de presse Interfax que c'était en fait 'deux barrages, et non un seul', qui se sont effondrés consécutivement.
Quinze personnes ont été tuées et cinq autres sont toujours portées disparues après ce drame sur le site reculé d'une mine d'or en Sibérie, qui a provoqué l'inondation des installations où vivaient les travailleurs. Un travailleur qui était sur la liste des disparus a été retrouvé vivant, ont annoncé les autorités locales.
Réglementation non respectée
Selon des responsables locaux, le barrage avait été construit sans respecter les réglementations et les autorités ignoraient même son existence. Les recherches sont rendues compliquées par le mauvais temps dans la région de Krasnoïarsk qui empêche notamment l'aviation d'être utilisée, a indiqué le ministère russe des Situations d'urgence.
La Russie est un des premiers producteurs d'or au monde, avec près de 300 tonnes extraites en 2018. Plusieurs grandes entreprises se partagent le marché, mais l'exploitation alluviale d'or est souvent le fait de petites entreprises comme Sibzoloto, qui a produit trois tonnes en 2018.
/ATS