Les augmentations de salaires devraient être limitées, voire nulles, l'année prochaine en raison des répercussions économiques de la pandémie de coronavirus.
Certaines branches devraient cependant tirer leur épingle du jeu à l'instar de l'énergie, des banques et de l'informatique.
Selon un sondage réalisé par la plateforme d'emploi Jobcloud, 55% des sociétés suisses ne prévoient pas de hausse de salaire l'année prochaine, 36% planifient des relèvements au cas par cas et seulement 9% une progression généralisée, a précisé le site internet qui a interrogé plus de 600 employeurs dans le pays.
Les sociétés de taille moyenne en Suisse alémanique et les petites entreprises en Romandie sont les plus enclines à octroyer des gratifications supplémentaires à leurs salariés, a poursuivi Jobcloud dans un communiqué. Dans le cas d'une hausse de salaires, celle-ci devrait évoluer autour de 1%.
Les économistes d'UBS sont un peu plus réservés sur le relèvement des salaires, ne tablant que sur des augmentations de 0,3% en moyenne, la plus faible évolution depuis 1999. En considérant une inflation de 0,2% l'année prochaine, la hausse réelle des salaires n'atteindra que 0,1%, a souligné la banque aux trois clés dans un communiqué.
Les 325 entreprises interrogées par UBS se disent prudentes concernant l'évolution économique en 2021, seules 20% anticipant une reprise. Elles sont 82% à s'attendre à une progression du chômage.
Selon les secteurs économiques, l'évolution des salaires sera contrastée. Le domaine de l'énergie pourrait octroyer une hausse des salaires de 1,0% à ses employés, suivi des banques et assureurs (+0,8%), ainsi que de l'informatique et des télécoms (+0,8%).
Les services aux sociétés (+0,4%) et la production alimentaire (+0,4%) se situent au milieu du tableau, alors que les branches de la logistique, du commerce de détail, des médias et du tourisme se dirigent vers une année sans hausse de salaires.
/ATS