Raiffeisen fermera jusqu'à 250 agences, malgré un bénéfice record

Raiffeisen a enregistré un nouveau bénéfice record l'année passée, de 808 millions de francs ...
Raiffeisen fermera jusqu'à 250 agences, malgré un bénéfice record

Raiffeisen fermera jusqu'à 250 agences, malgré un bénéfice record

Photo: Keystone

Raiffeisen a enregistré un nouveau bénéfice record l'année passée, de 808 millions de francs, en hausse de 6,4% par rapport à 2014. Le groupe annonce toutefois qu'il fermera jusqu'à 250 petites agences dans les cinq ans.

'De plus en plus de clients effectuent leurs activités bancaires sur Internet', a justifié vendredi le nouveau directeur de la banque Patrik Gisel lors de la conférence de presse à Zurich. Troisième groupe bancaire de Suisse, Raiffeisen est aujourd'hui présent sur près de 1000 sites.

Philippe Thévoz, attaché de presse, ajoute: 'Le nombre de transactions au guichet diminue. Ce n'est pas nouveau. Sur les cinq dernières années, 200 fermetures ont d'ailleurs déjà été réalisées. Les fusions entre des banques locales Raiffeisen vont donc se poursuivre'. Aucune réduction d'effectifs en lien avec cette réorganisation n'est prévue, précise-t-il à l'occasion de la publication des résultats 2015.

Chiffres exceptionnels

'Ces résultats sont simplement exceptionnels' et ce, en dépit du contexte économique difficile, s'est pour sa part réjouie à Lausanne Gabriele Burn, membre de la direction du groupe. Et de souligner que l'établissement bancaire a réussi à progresser dans sa stratégie de diversification.

Le produit exceptionnel de 62 millions de francs provenant de la vente partielle de la participation dans Leonteq n'est pas étranger à ces bons chiffres. Mais les résultats ont progressé à tous les niveaux, à l'image des actifs sous gestion qui dépassent désormais nettement la barre des 200 milliards de francs.

Hausse partout

Le produit d'exploitation, soit les revenus des activités bancaires, a ainsi augmenté de 6,6% à 3,02 milliards. Tous les postes de produits ont connu une hausse, la plus marquée étant justement liée à la vente de participations. A noter que l'afflux d'argent frais s'élève à 14,4 milliards, dont six milliards proviennent du rachat de la banque privée La Roche.

Reste que la banque, qui emploie un peu plus de 11'000 collaborateurs, a aussi vu ses charges d'exploitation grimper: + 6,9% à 1,88 milliard. Une hausse que le groupe explique par son 'expansion stratégique'.

En 2015, Raiffeisen a par exemple créé un département destiné aux entreprises, a poursuivi son processus de numérisation et a réorganisé la structure de direction. Durant cette même année, Patrik Gisel a succédé à Pierin Vincenz à la direction de la banque.

Plus d'hypothèques

S'agissant des opérations hypothécaires, Raiffeisen continue sur sa lancée et annonce une hausse de 7,9 milliards passant à 159 milliards (+5,2%). Le groupe, numéro 1 en Suisse dans ce domaine, détient ainsi 16,9% du marché hypothécaire national et répète qu''il n'y a pas de prise de risque excessive'.

En 2015, 92% des hypothèques du groupe ont été inférieures à un million. Pour Sébastien Kolly, membre de la direction du siège romand, un ménage moyen est 'parfaitement capable' de gérer cet emprunt même avec un taux qui augmenterait à 5%, ce qu'il juge peu probable.

Notenstein La Roche

Après une phase de réorganisation, l'intégration de Notenstein La Roche s'est terminée en novembre 2015. La filiale se concentre désormais sur le private banking (banque privée). Au cours de l'exercice, le bénéfice net a pris l'ascenseur passant de 18,2 à 80,9 millions, soit une forte hausse de 344,5%.

Le rapport coûts/revenus est passé sous la barre des 80%, contre 95,7% en 2014. 'C'est le résultat de nos efforts de concentration sur l'activité de base', a salué M. Kolly. A noter que la gestion d'actifs (asset management) a été regroupée dans la nouvelle société du groupe Vescore SA.

La suite

S'agissant de l'avenir, Raiffeisen veut faire preuve de prudence concernant 2016. Franc fort et incertitude autour du contexte mondial sont notamment des défis supplémentaires pour les exportateurs. Il est prévu qu'en 2017, toutes les banques du groupe travaillent avec le même système bancaire central.

/ATS


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