Boeing se défend face à Airbus dans le secteur du long-courrier

L'avionneur américain Boeing défend bec et ongles sa chasse gardée du long-courrier face à ...
Boeing se défend face à Airbus dans le secteur du long-courrier

Boeing se défend face à Airbus dans le secteur du long-courrier

Photo: Keystone

L'avionneur américain Boeing défend bec et ongles sa chasse gardée du long-courrier face à l'assaut de son éternel rival européen. Mais Airbus possède désormais une nouvelle arme de pointe: son bi-réacteur A350.

Non content de faire jeu égal dans le très lucratif marché des monocouloirs - 150 à 200 sièges -, le constructeur aéronautique européen veut désormais ébranler ce qui paraissait jusqu'ici comme une forteresse imprenable: les long-courriers de moyenne capacité au fuselage large. Ces appareils sont capables de transporter entre 250 et 450 passagers.

Dans ce segment, Boeing dispose de deux armes de taille. Il y a le classique 777 qui sera épaulé à partir de fin 2019 par une version plus économe en kérosène et disposant de technologies de pointe, le 777X. L'avionneur se repose aussi sur le 'Dreamliner' 787, l'avion de nouvelle génération construit en matériaux composites.

Longtemps dominé avec son A330, Airbus possède désormais une nouvelle cartouche: son bi-réacteur A350. L'appareil se veut le rival direct des 787 et 777.

'Airbus ne couvre pas l'ensemble du marché notamment le segment des 450 sièges. Cela se ressent dans les commandes', rétorque dans un entretien à l'agence de presse AFP Randy Tinseth, vice-président en charge du marketing de Boeing. Le responsable estime que pour jouer dans la même cour que son groupe, Airbus doit investir dans une nouvelle version de l'A350 équipée de 450 sièges comme le 777-9X.

Marges importantes

Pour Boeing comme pour Airbus, les enjeux commerciaux sont colossaux. Le long-courrier est un créneau qui dégage les marges les plus importantes. Les compagnies aériennes doivent renouveler leurs flottes de 777 classiques et d'A340 gourmands en kérosène afin d'optimiser leur rentabilité.

La demande pour les gros-porteurs s'élèvera ainsi à 7800 exemplaires pour environ 1000 milliards de dollars dans les vingt prochaines années, évalue Airbus. En attendant, Boeing reste leader avec une part de marché de 55%, contre 45% à Airbus, d'après les carnets de commandes.

/ATS


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