En dépit de la vigueur du franc, Breitling se porte bien, estime le vice-président de l'horloger soleurois, Jean-Paul Girardin. L'entreprise, dont l'effectif demeure stable à 400 salariés, a moins souffert de l'essoufflement des ventes en Asie que ses concurrents.
Par rapport à ces derniers, 'nous avons un avantage, c'est notre suivi du sell-out extrêmement performant', explique M. Girardin dans une interview publiée jeudi dans Le Temps. En suivant les ventes aux clients finaux et non celles aux détaillants, 'chaque matin, nous avons, en temps réel, le nombre de montres vendues dans nos 2000 points de vente'.
'Cet outil permet de disposer d'une bonne vision sur les stocks et d'être très à jour à ce niveau-là', poursuit Jean-Paul Girardin. Pour le reste, Breitling n'a pas vraiment profité de la hausse fulgurante de ces dernières années du fait de sa faible exposition en Asie. 'Maintenant que les exportations sont en baisse, nous sommes aussi moins affectés.'
L'entreprise fondée il y a 132 ans et toujours en mains familiales, dont l'ensemble des mouvements sont examinés par le Contrôle officiel suisse des chronomètres (COSC), en a fait certifier l'an passé 147'917. 'Nous serons dans les même niveaux' cette année, a ajouté Jean-Paul Girardin.
Premières boutiques en Suisse
De ce fait, l'effectif de Breitling est resté stable, avec 200 collaborateurs à Granges (SO) et tout autant à La Chaux-de-Fonds. Et 'comme en 2009, nous n'avons pas l'intention de procéder à des licenciements économiques', note M. Girardin.
Cette année, Breitling disposera de ses deux premières boutiques en propre en Suisse, la première venant d'ouvrir à Genève, alors que l'ouverture de celle de Zurich devrait intervenir le mois prochain. Au total, l'horloger soleurois possède 45 magasins dans le monde.
/ATS