Les ventes du distributeur Carrefour, portées par la hausse des prix des produits alimentaires dans les différents pays où il est implanté, ont fortement progressé en 2022.
Le groupe hexagonal a annoncé mardi un bénéfice net en hausse de 26%, à 1,35 milliard d'euros (1,33 milliard de francs) contre 1,07 en 2021.
Carrefour a vu ses ventes augmenter de 16% en 2022 à 90,8 milliards d'euros, indique-t-il dans un communiqué. Le numéro deux français de la distribution, derrière E.Leclerc, a en outre annoncé lancer un nouveau programme de rachat d'actions à hauteur de 800 millions d'euros en 2023, une mesure destinée à soutenir son cours de Bourse.
Les années précédentes, Carrefour avait déjà racheté pour 700 millions d'euros de ses actions en 2021, puis 750 millions en 2022, 'en vue de leur annulation'. Une mesure qui 'reflète la confiance du management dans la performance' du groupe et ses perspectives.
A la clôture mardi, l'action du distributeur valait 16,42 euros, en hausse de plus de 2% sur la journée et de 4,99% depuis le début de l'année. C'est moins que l'ensemble du CAC 40, qui a progressé de 11,4% dans le même temps.
Carrefour va en outre proposer à ses actionnaires d'augmenter son dividende par action, de 0,52 à 0,56 euro, lors de son assemblée générale programmée le 26 mai.
En attendant, le directeur exécutif Finances et Gestion du groupe Matthieu Malige s'est félicité lors d'un point presse téléphonique mardi que le distributeur ait gagné 'des parts de marché en valeur comme en volume' dans les pays dits 'clés' du groupe, citant la France, l'Espagne et le Brésil notamment.
'Dans un contexte d'inflation inédit, Carrefour démontre une nouvelle fois la solidité de son modèle avec des performances 2022 remarquables', a de son côté estimé le PDG du groupe Alexandre Bompard.
Le dirigeant de l'entreprise a présenté fin 2022 son plan pour les quatre prochains exercices du distributeur, mettant l'accent sur le 'discount', un format porteur dans un contexte d'inflation où les consommateurs sont très attentifs au prix des marchandises qu'ils achètent.
Le groupe entend financer une politique de prix plus bas par une 'forte discipline' quant à ses coûts, qui s'est traduite en 2022 par un 'objectif d'économies de coûts d'un milliard d'euros', atteint selon le distributeur.
Disant avoir 'atteint l'ensemble de ses objectifs opérationnels' en 2022, il 'anticipe une croissance de ses principaux agrégats' financiers en 2023, notamment l'Ebitda, le résultat opérationnel courant et le cash-flow libre net, des indicateurs de rentabilité et de niveau de trésorerie.
/ATS