Les délégations de 195 pays ont débuté lundi à Bonn la dernière semaine de négociations avant la conférence climat de Paris (COP21). Un accord mondial pour lutter contre le réchauffement inédit de la planète est espéré.
D'ici vendredi, les délégués doivent produire un projet d'accord à partir d'un texte d'une vingtaine de pages proposé par les deux coprésidents des débats et déjà critiqué pour ses insuffisances par les pays en voie de développement.
Le texte 'ignore complètement les propositions du groupe G77 sur les financements', a notamment expliqué Gurdial Singh Nijar, porte-parole d'un des sous-groupes du G77, qui regroupe 134 pays dont la Chine, l'Inde et de nombreux pays africains, asiatiques et latino-américains.
Selon une note du groupe Afrique consultée par l'AFP, 'le texte ne peut pas être utilisé comme base de négociation, car il est déséquilibré et ne reflète pas les positions du groupe Afrique'.
'Ajouts' nécessaires
Les deux coprésidents des débats, l'Algérien Ahmed Djoghlaf et l'Américain Daniel Reifsnyder, auteurs du projet de texte, ont déjà pris en compte les protestations formulées par différents groupes qu'ils ont rencontrés depuis jeudi. Dans une note diffusée dimanche soir, ils ont indiqué qu'ils inviteraient les délégations à faire 'des ajouts' au texte.
Le but est de produire en fin de semaine un projet d'accord suscitant la plus large adhésion possible, tout en soulignant clairement les options restant à arbitrer pendant la COP21.
Celle-ci, qui se déroulera du 30 novembre au 11 décembre, doit déboucher sur un accord mondial qui engage l'ensemble de la communauté internationale dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
L'état actuel des propositions laisse augurer d'un réchauffement de trois degrés, alors que les gouvernements ont accepté une hausse de 2 degrés comme seuil au-delà duquel la Terre se trouverait confrontée à diverses catastrophes (sécheresses, inondations et hausse du niveau des mers, etc).
/ATS